
La paracha de cette semaine débute elle aussi par une même invitation à compter, non plus les jours, mais les années. Cette ressemblance dans la manière de compter est très frappante. Il est écrit : « Tu compteras chez toi sept années sabbatiques, sept fois sept années, de sorte que la période de ces sept années sabbatiques te fera quarante-neuf ans..... Vous sanctifierez cette cinquantième année en proclamant dans tout le pays la liberté pour tous ceux qui l’habitent. » (Lévitique XXV, 8-10)
Tenant compte de ce que nous venons de rappeler, il conviendrait de poser trois questions : Tout d’abord, quel sens donner à ce parallélisme entre les deux textes nous invitant à compter les jours et les semaines d’une part, les années, d’autre part ? Ensuite, pour quelle raison, les jours séparant PESSA’H de CHAVOUOTH, qui à l’origine, étaient des périodes de joie destinés à se préparer au don de la Loi, ont-ils été transformés en jours de deuil, durant lesquels, comme nous le pratiquons aujourd’hui encore, il nous est interdit de faire couper les cheveux ou se tailler la barbe, et d’organiser des cérémonies de mariages ? Enfin, pour quelle raison, la fête de CHAVOUOTH connue pour être le jour où nous rappelons le don de la Loi au Mont SINAÏ, n’est-elle pas clairement indiquée dans la Torah, avec une date précise dans le calendrier hébraïque, comme c’est précisément le cas pour les fêtes de PESSA’H (15 Nissan) et celle de SOUCCOTH (15 Tichri) ?
La cinquantième année indiquée dans la Bible comme étant l’année du Jubilé, quand le peuple juif vivait en sécurité sur sa terre, signifiait que chaque personne retrouvait sa propriété, sa ferme, tous les esclaves recouvraient leur liberté et toutes les dettes étaient effacées. C’était le présage d’un millénaire nouveau, d’une vision messianique de paix et de sécurité. Notre manière de compter les années sabbatiques pour parvenir aux années jubilaires traduisent notre anticipation optimiste, et l’affirmation de notre espérance d’une société harmonieuse, la Rédemption que D.ieu nous a promise pour être déjà vécue dans la période actuelle.
De la même manière, CHAVOUOTH est la fête des prémices, des premiers fruits, marquant le moment où autrefois, l’agriculteur juif devait apporter et offrir au Temple, les meilleures de ses productions. Cela traduisait une période de bien-être, de tranquillité pour le peuple d’ISRAËL, puisque le Temple était en définitive installé à JERUSALEM. Il a souvent été rappelé que PESSA’H était le commencement de la liberté physique du peuple juif, grâce à la sortie de l’EGYPTE, cet exode devant cependant conduire les Hébreux vers l’abri dangereux, contestable, étranger, que représentait le désert dans lequel ils séjournèrent durant
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