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lundi 21 juillet 2008

PARACHAT MATOT et MASS E


Au début de la Parasha Matot (Perek 30, Passouk 13), Moché Rabénou expose les différentes lois concernant celui ou celle qui fait un vœu envers Hachem, et il est dit au sujet d’une femme mariée qui fait un vœu, que son mari est en mesure de pouvoir l’annuler le jour où il en est informé : ‏וְאִם־הָפֵר יָפֵר אֹתָם׀ אִישָׁהּ בְּיֹום שָׁמְעֹו֒ « Et si révoquer, son mari révoque le jour où il a entendu, »

אִישָׁהּ הֲפֵרָם כָּל־מֹוצָא שְׂפָתֶיהָ לִנְדָרֶיהָ וּלְאִסַּר נַפְשָׁהּ לֹא יָקוּם « toute expression dite de ses lèvres pour ses vœux et pour la défense de son âme ne tiendra pas, »

וַיהוָה יִֽסְלַֽח־לָֽהּ « et Hachem lui pardonnera. »

- Pourquoi a-t-on besoin de dire « et Hachem lui pardonnera. » alors que son mari a annulé complètement son vœu ?
* Rachi explique déjà l’expression « et Hachem lui pardonnera » dans le Passouk 6 en rapportant la Guemara Kidoushin (Daf 81b) : Il s’agit d’une femme qui a fait un vœu de « Nézira » (s’interdit de boire du vin, de se couper les cheveux,…), vœu que son mari, l’ayant appris, a annulé à son insu. Si elle a contrevenu à son vœu en buvant du vin ou en se rendant impure au contact d’un mort, elle a besoin d’un « pardon » malgré l’annulation intervenue. Si elle a donc besoin d’un tel « pardon » pour des vœu annulés, à plus forte raison en aura-t-elle besoin pour des vœux non annulés.

à Nous comprenons maintenant la nécessité de se faire pardonner, étant donné qu’elle a transgressé son vœu sans savoir qu’elle n’était plus tenue d’après la loi de le respecter. Mais même si l’acte en soi était permis d’après les conditions de la loi, le fait est que l’intention de faire cet acte là était mauvaise…
Pour schématiser ce que dit Rachi, les sages donnent l’exemple suivant :
à Un juif qui tient un morceau de jambon dans sa main, et s’apprête à le manger en étant persuadé qu’il s’agit d’un morceau de jambon pas « Cahère », Et le mange !
Et finalement il s’avère que c’était de la viande « Cachère ».
è Il devra tout de même se faire pardonner en apportant un « Korbane » (sacrifice) car là aussi, l’acte lui-même de manger ce morceau de viande était permis vu qu’il était « Cahère », néanmoins, l’intention était mauvaise.
* On raconte que Rabbi Akiva se mit à pleurer lorsqu’il entendu cette explication, car il déduisit de cette explication, l’histoire des 10 martyrs (explication d’après la Kabala) :

Après la vente de Yossef par ses 10 frères (Sefer Berechit, Perek 44, Passouk 5), Yossef leur pardonna totalement et leur dit : הֵנָּה אֹתִי ‏וְעַתָּה׀ אַל־תֵּעָצְבוּ וְאַל־יִחַר בְּעֵינֵיכֶם כִּֽי־מְכַרְתֶּם « Et maintenant, ne vous attristez pas, ne vous fâchez pas parce que vous m’avez vendu ici. »

כִּי לְמִֽחְיָה שְׁלָחַנִי אֱלֹהִים לִפְנֵיכֶֽ « Car c’est pour la subsistance que Hachem m’a envoyé avant vous… »

à Finalement, Yossef lui-même comprit que sa vente était pour le bien, car il en était décrété ainsi dans le ciel... Et il pardonna totalement à ses frères de l’avoir vendu… Cependant, étant donné que l’intention de départ des 10 frères n’était pas « bonne », une punition devait survenir plusieurs générations plus tard pour expier cette faute :

En effet, à l’époque de la destruction du 2e Temple, on décréta que 10 des plus grands sages d’alors, seraient remis aux mains de Rome (« Edom »). Les âmes des fils de Ya’akov furent enlevées du paradis, et placées dans le corps des 10 sages voués au martyr.

« Car tu effaceras la domination impie de la terre »

(Tefila des Jours Redoutables)

Un passage de parachat Mattot ne cesse de nous étonner. Pin’has a été nommé responsable de l’opération générale de vengeance à l’encontre des Midianim, qui avaient incité et entraîné les enfants d’Israël à fauter et à chuter à Chittim (voir commentaire de Rachi sur Bemidbar 31, 6).

Ramban (commentaire sur 31, 6) explique que ne pouvaient participer à cette opération que des hommes tsadikim, justes, et appréciés par les tribus d’Israël, car beaucoup d’enfants d’Israël avaient trébuché avec les filles de Moav et de Midian. C’est pourquoi seulement douze mille hommes, hommes d’exception, partirent à la guerre, malgré la supériorité numérique des Midianim. Et pourtant, lorsqu’ils revinrent victorieux de la guerre, Moché s’emporta envers les responsables de cette guerre.

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