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vendredi 17 octobre 2008

SIMHAT THORA 5769







Toute l'année, le peuple juif souffre pour la Torah, voire se bat pour elle. En ce jour de Simhat Torah, il exprime sa joie a son egard - non seulement du fait que la Torah soit réalité, mais encore, et surtout, car il y est profondément attaché, de par une appartenance intime. Et en ce jour il ressent carément une joie de l'áme, et ce grâce á la Torah.

Mais à ce moment il se pose une question lancinante au commun des mortels; en effet il est écrit que chacun, sans exception, se doit de participer á la joie; mais de quel droit, moi qui ne l'étudie pas jour et nuit, qui même ne me conduis pas toujours dans son esprit; de quel droit puis-je participer à cette joie? Ne suis-je pas un intrus dans une fête qui n'est pas la mienne, comme si j'allais à un mariage auquel je ne serais pas invité, et dont je connais á peine les partis?

Pour répondre á cette question et expliquer ce paradoxe, Rav Weinberg nous raconte l'histoire suivante, qu'il a entendue de la bouche même d'un temoin.

Rabbi Salanter (fondateur du mouvement de "Moussar") et ses disciples fêtaient la Simhat Torah avec une joie et un enthousiasme difficile a décrire, chantant et dansant comme des enfants, tellement ils aimaient la Torah. Or une année, alors qu'ils étaient en transes, les disciples du Rabbi s'aperçurent tout d'un coup que le Rabbi était en train de pleurer. Ne voulant le troubler, ils ne l'interrogèrent pas. Au bout d'une heure cependant, l'un d'eux se risqua á lui demander ce qui le chagrinait tant. Et le Rabbi de répondre: "Tandis que je me réjouissais tellement avec la Torah tout á l'heure, il s'est associé en moi une peine profonde de ce que je ne tienne la Torah et ses préceptes comme il se doit." Ce disant, tous ses disciples éclatèrent en sanglots: "Si le Rabbi n'est pas digne de la joie, qu'en est-il de nous?" La fête avait tourné en jour de deuil et de repentance.

C'est alors que le Rabbi se releva et dit avec force á ses disciples: "Maintenant que nous avons pleuré, nous pouvons comprendre la vraie signifiication de la joie en ce jour de Simhat Torah: car nos pleurs, nos remords sur nous-mêmes et notre conduite, témoignent du fait que la Torah fait partie intégrante de nous-mêmes, et c'est ce fait qui nous donne le droit et le devoir de nous réjouir".

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