SAVOIR SE RETENIR ET SAVOIR ETRE RAPIDE
"Ordonne à Aaron et à ses fils : ceci est la règle de l'holocauste."
Cette paracha traite en détails du sujet des sacrifices.
Rachi tire de ce verset une consigne pour les Cohanim (les prêtres): faire preuve de zèle et d'empressement et aussi pour les générations.
Pourquoi la Torah insiste-t-elle particulièrement ici à cette mitsva soit faite rapidement ?
En effet toutes les mitsvot doivent être accomplies sans tarder.
Pour répondre à cette question, il convient de faire une petite introduction :
Le sacrifice de l'holocauste est le seul qui est entièrement consumé sur le brasier de l'autel. Quant aux autres sacrifices, seuls sont consumés le 'hélev (les graisses) et le sang.
Les fautes de l'homme proviennent de deux raisons différentes: soit à cause de son sang, soit à cause de ses graisses.
Le sang circulant dans l'homme apporte la vigueur et l'énergie à l'homme, tandis que le 'hélev (les graisses) l'alourdit et le freine dans sa course.
Il est connu que les mitsvot se subdivisent en deux catégories :
les mitsvot actives (symbolisant le sang) comme par exemple la circoncision, la souka, la matsa, la mise des téfilines, et les mitsvot passives (symbolisant les graisses) qui imposent à l'homme de se retenir de commettre un péché, comme la profanation du Shabbath, ne pas voler, etc.…
Et donc la fonction du 'hélev se trouvant dans l'homme consiste à le retenir de faire des transgressions, comme ne pas tuer, ne pas voler, etc.
Il doit apprendre à utiliser à bon escient ces deux forces qui se trouvent en lui, c'est à dire savoir quand se retenir et savoir quand courir pour accomplir les mitsvot.
Ceci est la tâche de l'homme intègre de jongler entre ces deux forces, d'alterner de l'une à l'autre au bon moment.
Cependant, l'homme qui comme les péchés se sert de ces deux forces à l'envers. A la place de se retenir de fauter, il court et à la place de courir pour des mitsvot il traîne.
Il en ressort de cela, que la personne faute avec sa qualité de "paresse" et faute avec sa qualité "de promptitude", car il ne sait plus comment les utiliser.
Une telle personne qui a fauté a le devoir d'amener un sacrifice, d'en faire sortir le sang et d'en asperger l'autel, réparant ainsi sa qualité "d'empressement" par laquelle il a fauté.
De même il doit extraire les graisses faisant allusion à la qualité de "paresse" qu'il n'a pas su employer comme il faut.
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