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mercredi 18 août 2010

PARACHAT KI TETSE

Paracha Ki Tétsé

Cette paracha nous parle du devoir impérieux de « sortir en guerre » contre ses ennemis…et le verset ajoute: « si tu remarques, une femme de belle apparence parmi les captives et qu’elle te plaise, tu pourras la prendre pour épouse ! » En parlant de l’ennemi, HM dit : « Je te le donnerais dans tes mains..» en fait le Kéli Yakar dans son commentaire nous parle plutôt d’un ennemi intérieur…qui est le mauvais penchant de l’homme contre lequel il lutte durant toute une vie.
La Thora fait ici une concession au Yétsér Ara- au mauvais penchant nous dit Rachi, car dit-il si HM interdit à l’homme d’épouser cette captive, il l’épousera malgré l’interdiction !
Cette explication peut paraître surprenante, car si nous acceptons cette logique alors se sera la porte ouverte à tous les abus.
Par exemple un homme se trouvera bonne conscience de manger une nourriture non cachére, ou encore de travailler chabat sous prétexte que si la thora le lui interdit, il le fera quand même…et les exemples ne manquent pas ! Cet argument est absolument indéfendable, car les commandements et la morale n’auraient plus de sens !
Alors pourquoi une telle logique est-elle appliquée dans le cas de la femme captive de guerre? En analysant de plus près l’explication de Rachi nous comprenons le sens exact de ce qui pourrait être une « concession » faite à l’homme et effectivement en disant : « si on ne la lui permet pas, il l’épousera quand même!» Rachi révèle une profonde connaissance de la psychologie humaine.
En effet l’homme prend plus de plaisir à convoiter un objet qui lui est refusé…
Lui interdire de s’unir à cette femme ne ferait qu’accroitre et renforcer son envie et ce en dépit de cette interdiction.
« Maim guénouvim mamtakim » : L’eau volée est délicieusement sucrée…de même que le pain dérobé ! » Écrit le Roi Salomon dans les proverbes.
En d’autres termes l’homme « kif » particulièrement tout ce qui lui est interdit !
Ceci dit à partir du moment où cette femme captive lui est permise, elle perd en quelque sorte de sa « valeur » et cesse même de l’attirer physiquement.
C’est la raison pour laquelle la Thora la lui permet de manière qu’il ne désire plus l’épouser d’autant quelle devra s’enlaidir en se rasant sa chevelure …qui du reste fait la beauté de la femme !
Cette Paracha contient également un très grand nombre de commandements, 27 mitzvots « positives» et 47 mitzvots « négatives ». Parfois dans la même recommandation nous trouvons un commandement négatif et un autre positif.
Comme celui de ne pas prendre la mère des petits oisillons et de la chasser si on l’a prise avec ses petits. Le paradoxe saute aux yeux : on ne peut réaliser le commandement « positif » que si on enfreint l’interdit ! Ce qui fait dire au Maimonide qu’il n’y aurait pas en réalité de commandement positif dans le fait de chasser la mère avec les petits, parce qu’il considère que le fait de chasser la mère ne peut se faire qu’a posteriori, si l’on a enfreint l’interdit de prendre la mère. Ceci dit-il serait comparable à l’obligation de rendre l’argent qu’on aurait dérobé à quelqu’un; la restitution de cet argent est un commandement positif, mais qui ne peut se faire que si on a volé !
Pour le Rambam, tous les commandements doivent avoir une explication logique.
Le Zohar pour sa part nous explique que la mère des oisillons est une métaphore pour symboliser en fait la Chékhina-La Présence Divine, alors que les oisillons représente le peuple d’Israel et le nid lui-même est décrit comme étant le Beth Amikhdach- le Temple de Jérusalem !
A la suite des fautes d’Israël, le Temple fut détruit et l’exil fut prononcé. Il s’ensuit donc qu’il y eu séparation de facto entre la mère - la Chékhina, et les oisillons - le Am Israël.
Rabbi Chiméon BarYohai l’auteur du Zohar nous apprend que la mitzva du nid d’oiseau, irréalisable a priori, a été donnée pour nous apprendre comment HM se comporte dans une situation a posteriori qui est celle de l’exil. On n’a pas à chasser la mère, car elle est déjà partie du nid, en exil…
Dans cette situation, il s’agira de ne pas faire souffrir davantage la mère, qui voit le nid détruit (le beth amikhdach) et de ne pas lui montrer ce que ses enfants endurent depuis des siècles.
Mais la mère s’inquiète de ses enfants, et cette inquiétude amènera sûrement la Rahmanout - la miséricorde de D-ieu, qui enverra alors le Machiah Tsétkénou pour sauver les oisillons éparpillés aux quatre coins du monde.

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