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jeudi 23 décembre 2010

PARACHAT CHEMOT

Parachat Chémot : Après les ténèbres viendra la lumière…
Le deuxième livre de la Thora, intitulé en français l’Exode, s’appel en fait en hébreu Chémot – les Noms. Dés le début, après avoir dénombré les enfants d’Israël, le texte nous relate les très durs années d’exil sous le règne d’un « nouveau Roi-Paro qui ne connaissait pas Yossef ». Rachi explique que c’était le même Paro qui avait changé pour ainsi dire sa politique vis-à-vis des juifs…un autre commentaire affirme que ce Pharaon était né le même jour où Yossef était sortie de prison!
«Véélé Chémot» le Kéli Yakar explique que les fils d’Israël sont comparés aux étoiles. De-là même manière que les étoiles ne sont pas perceptible le jour, elles sont quand même présentent dans le ciel y compris le jour. Il en va ainsi pour les justes, qui sont comparés au jour… même si ils ne sont plus de ce monde, leur lumière scintille pour les générations futures. Mais cet exil est causé en quelque sorte par les fils de Yaacov nous explique le Rav Chalom Messas zal qui ajoute que ce récit de la descente en Egypte, est comparé a l’histoire d’une vache qui rechignait à rejoindre l’abattoir, qu’a fait le fermier? Il a tout simplement amené le veau vers l’abattoir et la vache a suivit…
La parachat commence à énumérer les fils de Yaacov en concluant ainsi : «Vé Yossef aya bémistsraïm» «Et Yossef était en Egypte.. » pourquoi l’avoir cité à la fin se demande Rabbinou Bahyé? Alors que par rapport à son rang, il aurait du être cité parmi les premiers..simplement explique t’il, chaque fois qu’HM octroi du cavod au tsadik, le Tsadik se fait tout petit..Par essence, le tsadik ne se met pas en avant et c’est là toute la nature du vrai du sage!
«Îch oubeto bâou» chaque homme est venu avec sa famille…mais en fait ce verset vient plutôt nous enseigner que les hébreux méritaient d’être sauvé pour quatre raisons : 1er Ils n’ont pas changé leur nom, 2éme Ils n’ont pas changé leur langue, 3éme Ils n’ont pas eu de relations interdites et enfin 4éme raison, Il n’y avait pas parmi eux des « délatérim » des délateurs… et cette dernière raison est celle qui explique encore les souffrances de l’exil d’aujourd’hui, affirme le Talmud.
Le verset dit : « Vayatsémou béméod »-ils se multiplière, mais pour le Kéli Yakar, il s’agit de dire que les hébreux s’enrichir et c’est une des raisons d’ailleurs pour laquelle Pharaon leur imposa de lourds impôts pour les appauvrir pensait-il. Par ailleurs il publia un décret pour stopper la démographie galopante des hébreux, puisque la Guemara raconte que chaque femme mettait au monde six enfants à chaque accouchement ! D’autres sources affirment qu’a chaque naissance, D-ieu fit un miracle, jusqu’au moment où les hébreux pullulèrent de manière prodigieuse le pays d’Egypte!
Les femmes à l’image de Yokhéved et Myriane, jouèrent un rôle cardinal dans la survie du peuple en Egypte mais également dans sa libération !
Pharaon les réprima à travers les travaux forcés et l’esclavage et il amplifia leur calvaire en supprimant la paille pour la confection des briques tout en exigeant le même rendement… La Thora dit que : «plus il les réprimait, plus HM multipliait les hébreux sur la surface de l’Egypte… » Pharaon se comportait en despote sanguinaire puisqu’il est dit dans le Midrach, qu’il utilisait le sang des nourrissons pour son bain quotidien! Mais l’œuvre d’HM était en marche…Ce que vient nous enseigner l’exil, c’est que le hasard et la soi-disant liberté de l’homme s’absolvent face au dessein d’HM. Le raisonnement de l’homme est certes une dimension essentielle de l’humain, mais n’oublions pas qu’il est un élément créé, et donc second par rapport à la volonté divine. Cette volonté nous montre, à travers l’exil et toutes les formes de souffrances, qu’il existe une dimension supérieure à l’intellect humain pour accompagner le monde à la moralité suprême.
Le verset dit : « Vayégdal Ayéled…Vayégdal Moché,vaotsé léhav vayar bésiblotame vayar îch mitsri maké îch îvri mééhav » « Moïse grandit, et il alla vers ses frères pour voir leur profonde détresse..Voici qu’un égyptien, frappait un hébreu de ses frères..» mon Maître Rébbi Fraji Uzan zal expliquait ce verset comme Rachi avec toutefois quelques nuances..De la façon suivante : « Moise était devenu grand, non seulement physiquement mais aussi spirituellement et surtout important aux yeux de toute l’Egypte!» Pourtant en dépit de sa «grandeur» il alla vers ses frères…Et il observa et demanda à HM la raison pour laquelle ils souffraient dans cette «galout». HM lui dit regarde cette scène : « Voici qu’un égyptien frappait un hébreu de ses frères! » Nous savons bien disait le Rav que les hébreux sont les frères de Moïse! Que viens nous apprendre cette redondance? En fait l’égyptien avait choisi le plus faible parmi les hébreux, tous les autres s’en détournèrent à l’exception de Moïse qui accouru pour le sauver! Par ce geste au péril de sa vie Moïse, fut choisi par HM pour être le berger d’Israël ! Cela fut confirmé tout au long des récits de la Thora.
Après cet épisode dramatique au cour duquel Moise devra tuer l’égyptien, il fuira l’Egypte pour se refugier chez Ytro, grand prêtre de Mydian, dont il épousera la fille Tsépora qui lui donnera deux fils.
Il est à présent berger, et se trouve un jour face au fameux buisson ardent…Le verset dira ceci : « Vayéra malakh HM bélévav êch betokh aséné » L’ange de l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu au cœur du buisson ardent…Le Kéli Yakar explique que D-ieu voulait signifiait à Moise : « Si mon peuple est dans la souffrance, je veux y être aussi..» comme il est écrit dans les Téhilim : « îmo anokhi betsara » voilà pourquoi HM se dévoile dans un buisson, qui est végétal quelconque de très petite taille ce qui dénote l’humilité du Créateur. Cette image fait allusion à l’affliction des Bné Israël.
Dans le même ordre d’idée un autre verset dit : «Vayakoutsou mipéné bné Israël» Les égyptiens étaient comme des ronces pour les hébreux! Le Kéli Yakar fait remarquer que le buisson ardent ressemble effectivement à la situation vécu par ces mêmes hébreux «qui souffrent dans cette fournaise que leur font subir les égyptiens» mais en dépit de tout, le buisson ne se consume pas ! A l’image de ces hébreux qui en ressortirons renforcé après toutes leurs épreuves !. Au terme de cette paracha Moïse revient vers D-ieu et lui dira : « Depuis que je suis venu chez Pharaon pour parler en ton nom, il a fait du mal à ce peuple, et tu n’as pas délivré ton peuple ! » c’était une façon de dire que le roi d’Egypte n’était pas impressionner pour autant… HM dit alors à Moïse : « Maintenant tu verras ce que je vais faire à Pharaon : « Oubéyad hazaka » par une main forte il les renverra et par une main forte il les chassera de son pays ! »
Cette opposition du Bien face au Mal vécu en Egypte, n’est que la résultante de notre compréhension par définition limitée car on ne peut comprendre les choses qu’a contrario, c'est-à-dire à partir de ce qu’on n’a pas! Et donc, la meilleure façon de chercher la liberté et le bien que D-ieu veut nous octroyer, c’est d’abord d’être privé de ces valeurs, pour pouvoir les apprécier de tout son être !
Rabbinou Haïm Moché Louzato zal écrit dans son livre « Daât Tévounot » : «On ne peut comprendre la Lumière que si l’on a traversé les ténèbres.. »

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