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lundi 10 janvier 2011

Parachat Bô

Parachat Bô : Le chemin vers la Liberté !
Cette paracha exprime la délivrance du peuple hébreu .On y découvre ce peuple quittant à jamais l’Egypte, et commencer la marche vers la liberté qui l’amènera au pied du Mont Sinaï pour entendre la voix d’HM et recevoir la Thora qui fera de lui, le Peuple d’Israël.
Pour atteindre ce sommet historique, il aura fallu d’abord passer par les dix plaies. Les premières sont contenues dans la paracha Vaéra, et les trois dernières dans cette paracha, dans laquelle sont mentionnées la plaie des sauterelles, celle des ténèbres et celle des premiers nés égyptiens qui ferons céder définitivement Pharaon.
Le verset dit : « Moise leva sa main vers le ciel et d’épaisses ténèbres recouvrirent tout le pays d’Egypte » Rachi contrairement à d’autres commentateurs ne s’interroge pas sur la raison des plaies, du reste, il ne le fait qu’une seule fois, à l’occasion de cette plaie des ténèbres : « Pourquoi HM a-t-il recouvert l’Egypte de cette plaies? Il répond : « Il y avait parmi les hébreux, des mécréants qui ne voulaient pas quitter l’Egypte (trop content du confort que leur procurait la Galout…disait souvent le Rav Emanuel Chouchena zal ) En fait, Ils sont morts pendant les trois jours de ténèbres, de manière à ce que les Egyptiens ne soient pas témoins de leur mort et ne disent qu’après tout ces hébreux ont eux aussi, subi le même sort qu’eux !
Le Kéli Yakar revient sur ce commentaire de Rachi : Etant donné que pour les autres plaies, Pharaon avait la possibilité de se repentir, dans ce cas là pourquoi HM a-t-il ainsi infligé une plaie qui l’empêcha de faire cette repentance? En effet devant cette obscurité exceptionnelle, et même si Pharaon désirait faire Téchouva, il se trouvait totalement immobilisé et donc incapable de faire le moindre mouvement. Par conséquent, on comprend mieux Rachi sur la raison de cette plaie des ténèbres. Il s’avère donc bien que cette plaie ne fut destinée que pour les mécréants vivant au sein du peuple hébreu !
D’ailleurs ceci est confirmé dans la paracha Béchallah où Rachi commente le verset « Hamouchim alou béné Israël mi misraïm » : Un cinquième du peuple est sorti d’Egypte, quatre cinquième étant dessimé pendant les trois jours des ténèbres!» En d’autres termes et aussi surprenant que cela puisse paraître : Quatre vingt pour cent des Hébreux se refusaient à quitter l’Egypte ! Et donc, les six cent mille qui sortirent, ne constituaient en réalité que le cinquième de ce peuple !
Le Ibn Ezra explique quant à lui que ce refus de quitter l’Egypte était du en grande partie à la peur qui paralysait les Hébreux : en effet, ce peuple asservi et maltraité durant 210 ans ne pouvait concevoir l’idée d’être libéré ! De la même manière ceux qui sortirent du pays étaient tétanisés et n’osaient à peine s’affranchir de leur maîtres. Cette peur ils l’exprimèrent au moment même où ils reçurent l’ordre d’immoler l’agneau pascal, qui était l’idole de tout le peuple égyptien ! Le Prophète Ezéchiel rapporte la parole d’HM et dit : «le moment était arrivé pour le serment que j’avais fait à Abraham de délivrer ses enfants ! ». Or, ils n’avaient aucun commandement à accomplir pour mériter d’être délivrés, ainsi qu’il est dit : «Tu étais nue, entièrement découvert » Alors HM leur a donné deux commandements : le sang de l’agneau pascal et celui de la circoncision. Comme il est dit : « Je te vis t’agiter dans tes sangs et je te dis, Vis grâce à ton sang (celui de l’agneau), Vis grâce à ton sang (celui de la Brith Mila)..
« Vous n’en laisserez rien au matin ! » tel fut l’ordre divin à propos du sacrifice pascal. Ce sont donc ces mesures strictes qui seront imposées aux enfants d’Israël, pour extirper la peur et le doute de leur cœur. Par cet acte, les voila libérés de toutes les servitudes. Désormais, les Egyptiens ne sont plus leurs maîtres. Mais pour parvenir à apprécier la délivrance, il faut qu’ils parviennent à « sortir » de leur passivité, en un mot il faut qu’ils participent activement à leur propre libération. Ce n’est que lorsqu’ils auront prouvé par des actes concrets leur totale confiance en HM que la bienveillance divine se manifestera et qu’ils seront délivrés.

En fait, nous constaterons plus tard dans désert que dés les premières difficultés, les Béné Israël exprimèrent leur mécontentement en ces termes : « Il vaudrait mieux pour nous de vivre asservis par les égyptiens, que de mourir dans ce désert! » . Mais le Talmud nous révèle que ceux qui ont tenu de tels propos, étaient en réalité ce qu’on appelle les «Erev rave» ces égyptiens qui se sont convertis par opportunité à la foi juive ou encore tout simplement infiltrés parmi le peuple d’Israël…
Le verset dit : « l’Eternel avait inspiré pour son peuple de la grâce aux des égyptiens qui lui prêtèrent ». Rachi, nous dit : Même ce qu’ils ne demandaient pas, les égyptiens le leur donnaient. Tu dis un seul ! Prends en deux et va-t-en! On nous enseigne également dans le Midrach Raba, que du temps d’Alexandre de Macédoine, de nombreuses familles égyptiennes étaient venues réclamer d’Israël la restitution de l’or et de l’argent dont ils avaient dépouillées à la sortie. En réponse, Israël réclama le salaire de 600.000 hommes employés par l’Egypte 210 années durant!
Un Mékhithar de Rabbi Eliezer nous enseigne également : La grâce que l’Eternel avait suscitée à son peuple chez les Egyptiens n’était autre que l’esprit saint dont ils étaient inspirés, de sorte qu’ils étaient en mesure de préciser à l’Egyptien, la nature de l’objet qu’ils désiraient lui emprunter et l’endroit précis où il était caché. Impressionné, l’Egyptien s’empressait d’accéder à la demande. Il faut beaucoup de temps en effet à ce peuple «à la nuque raide» pour extirper ses craintes et ses doutes et cela durera des siècles…C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les innombrables commandements de la fête de Pessa’h-la Pâque juive. Nous avons notamment l’obligation de consommer des Matsot et du Marôr, (du pain azyme et de la laitue) de boire quatre coupes de vin, de réciter des prières bien spécifiques et de faire le récit de la sortie d’Egypte.
La question que nous pourrions nous poser serait : pourquoi avons-nous besoin de tant de symboles pour nous souvenir de cette sortie d’Egypte? Un seul d’entre eux ne serait-il pas suffisant, comme pour d’autres fêtes ?
Certes, la Guemara argumente que cette sortie d’Egypte, préfigure toutes les autres, jusqu’à la dernière!
Mais le Sépher Hakhinouh du Rambam explique de cette façon : « Ne cherche pas mon fils à demander pour quelle raison il faut autant de signes pour nous rappeler du miracle de la délivrance. Ne crois pas qu’un seul serait suffisant! Ce serait une pensée puérile, car sache que la nature de l’homme est forgée par ses actes…Son cœur et ses pensées sont intimement liées aux actions qui sont les siennes, que ce soit pour le bien ou pour le mal. Même un mécréant s’il décide de commencer à faire et à refaire de bonnes actions, il ressentira clairement que ses actes influents sur sa nature, et progressivement redeviendra un bon croyant. (c’est en forgeant que l’on devient…f..)
De la même manière, une personne juste et intègre qui s’est consacrée à diverses reprises à des exercices douteux, verra sa nature influencée par ses actes répréhensibles, et finira inéluctablement par devenir méchante.
D-ieu dans son infinie bonté, nous a demandé d’accomplir plusieurs Mitsvots pour nous souvenir de la sortie d’Egypte, car il a voulu que ces Mitsvots forgent notre âme et notre nature et nous aide à devenir des hommes meilleurs.

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