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lundi 10 janvier 2011

Parachat Béchallah

Parachat Béchallah : Le passage de la mer Rouge
Ils sortirent d’Egypte et campèrent à la demande de D-ieu devant «Baâl Tséfon» qui était la dernière idole qui n’avait toujours pas été frappé explique le Ben îch Haï. C’est en lui que Pharaon à puisé l’audace de poursuivre les hébreux dans le désert…Mais ce campement se trouver aussi face à «Pi Ha H’irot» littéralement «la bouche de la liberté» allusion à la Thora, comme l’enseigne les Pirkei Abot : « n’est libre que celui qui étudie la Thora!».
Avant que les eaux de la Mer Rouge ne s’écartent, les Béné d’Israël sont pris de panique, totalement désespéré : Pharaon et son armé composé de six cents chars sont lancés à leur poursuite ; face à eux ; une seule et unique issue : la mer.
Que peuvent-ils entreprendre pour éviter le carnage et échapper à la mort? Moise se concentre et adresse ses prières à D-ieu pour implorer son secours et jette un œil en direction des enfants d’Israël pour les encourager et raffermir leur foi! Mais c’est l’instant que choisi HM pour repousser les prières de Moise et lui adresse même ces reproches : «Lamâ Titsâak élai» Pourquoi crie-tu vers moi? Parle aux enfants d’Israël et qu’ils marchent, qu’ils quittent en un mot les «maâsim raâ’im» leur mauvaise conduite et qu’ils s’engagent dans la mer explique le Rav Amnon Itsaac.
La première des dix rebellions des enfants d’Israël va avoir lieu face à cette mer. Levant leurs yeux vers le Ciel, ils eurent une vision de « Ouzza», l’ange protecteur de l’Egypte qui planait au dessus du camp égyptien. Il avait était missionné du Ciel pour aider les Egyptiens…explique le Midrach. La situation des Hébreux semblait alors désespérée.
C’est là le reproche qui est adressé par l’Eternel à Moise : « l’heure n’est pas aux prières ou encore aux supplications, mais à l’action! Qu’ils avancent d’abord…qu’ils se jettent à l’eau.. Alors, celle-ci s’ouvrira devant eux!»
La mer ne s’était pas encore fendue, mes les enfants d’Israël continuaient à avancer dans les flots, luttant contre les vagues car l’eau avait déjà atteint leur cou à l’image de Nahchon.
Le mauvais «Samaël » tenta de persuader l’ange de la mer de les noyer, en avançant comme argument le fait qu’ils ne méritaient pas d’être sauvés. Le Talmud raconte qu’Il dit à D-ieu : «Maître du monde, les hébreux n’étaient-ils pas des idolâtres en Egypte? Pourquoi méritent-ils des miracles? D-ieu répondit : « Ont-ils servi ces idoles de leur propre gré? Leur idolâtrie n’était que le résultat de l’esclavage terrible et de la confusion qui régnait alors dans leur esprit !
L’ange de la mer accepta cette défense et dirigea sa colère contre les Egyptiens. Moïse étendit sa main en direction des vagues mugissantes et ordonna à la mer : «Au nom d’HM, ouvre-toi !» mais la mer n’obéit pas. Elle ne voulut accepter de modifier les limites que lui avait fixées le Créateur lors des six jours de la création ; HM ordonna à Moise de lever son bâton et de menacer la mer, tel un maître face à son esclave rebelle. Cependant, loin d’obtempérer les vagues continuaient à enfler. Alors la Chékhina – la Présence divine apparut sur la mer et celle-ci se fendit !
Cet événement est célébré à l’occasion du « Chabat Chira » dans toutes les synagogues où l’on récite avec ferveur le Cantique de la Mer Rouge et le Chant de Myriam la prophétesse.
Lorsque les doutes l’assaillent, l’homme n’avance plus, il est comme paralysé! Nous le voyons également au cour de l’épisode de la manne. Le verset dit : « Je vais faire pleuvoir pour vous du pain ; et le peuple ira ramasser chaque jour sa provision quotidienne… » Rachi précise que le peuple devait ramasser, chaque jour, uniquement ce qui était nécessaire pour sa subsistance journalière…à l’exception de toute provision complémentaire pour le lendemain.
Les Sages de La Guemara affirment que Celui qui a créer le jour a également Créé la subsistance quotidienne…et ajoutent que : « Celui qui a suffisamment de nourriture pour aujourd’hui mais s’inquiète de ce qu’il aura à manger le lendemain, manque de foi envers D-ieu ! »
Lorsqu’un homme a une foi véritable en D-ieu et assimile que lui seul pourvoit à sa subsistance, il ne se fait aucun souci pour le lendemain. Il sait que le sort de son existence est entre ses mains et qu’en dépit de tous les efforts qu’il déploiera pour amasser des biens, il ne dépassera jamais les revenus que lui a réservés l’Eternel.
A la faveur de cette conviction, il pourra vivre sans grande inquiétude, « décontract » sans envier son prochain ou même se méfier de ceux qui pourraient l’empêcher de s’enrichir…
C’est ce que dit en substance Ben Azai dans le Talmud Yoma : «Vous serez appelés par votre nom, installés à votre place et il vous sera remis ce qui vous revient. Jamais la part réservé à un individu ne sera altérée par un autre!» Rachi explique : «Ce qui revient à chacun n’est pas un cadeau provenant des autres, mais bien la part qui lui est impartie par D-ieu ».
C’est l’enseignement que l’on retient de la manne dispensée à nos pères dans le désert : «Quiconque a prit une portions plus importante que ses besoins, n’en profitera pas plus, et celui qui en prit moins n’en manquera pas!» On pourrait ainsi penser, fort de cette équation, que travailler sans relâche pour «consacrer sa vie à la gagner» ne risque pas d’améliorer les chances de s’enrichir…Ainsi, chacun reçoit de l’Eternel la part qui lui revient.

Parachat Bô

Parachat Bô : Le chemin vers la Liberté !
Cette paracha exprime la délivrance du peuple hébreu .On y découvre ce peuple quittant à jamais l’Egypte, et commencer la marche vers la liberté qui l’amènera au pied du Mont Sinaï pour entendre la voix d’HM et recevoir la Thora qui fera de lui, le Peuple d’Israël.
Pour atteindre ce sommet historique, il aura fallu d’abord passer par les dix plaies. Les premières sont contenues dans la paracha Vaéra, et les trois dernières dans cette paracha, dans laquelle sont mentionnées la plaie des sauterelles, celle des ténèbres et celle des premiers nés égyptiens qui ferons céder définitivement Pharaon.
Le verset dit : « Moise leva sa main vers le ciel et d’épaisses ténèbres recouvrirent tout le pays d’Egypte » Rachi contrairement à d’autres commentateurs ne s’interroge pas sur la raison des plaies, du reste, il ne le fait qu’une seule fois, à l’occasion de cette plaie des ténèbres : « Pourquoi HM a-t-il recouvert l’Egypte de cette plaies? Il répond : « Il y avait parmi les hébreux, des mécréants qui ne voulaient pas quitter l’Egypte (trop content du confort que leur procurait la Galout…disait souvent le Rav Emanuel Chouchena zal ) En fait, Ils sont morts pendant les trois jours de ténèbres, de manière à ce que les Egyptiens ne soient pas témoins de leur mort et ne disent qu’après tout ces hébreux ont eux aussi, subi le même sort qu’eux !
Le Kéli Yakar revient sur ce commentaire de Rachi : Etant donné que pour les autres plaies, Pharaon avait la possibilité de se repentir, dans ce cas là pourquoi HM a-t-il ainsi infligé une plaie qui l’empêcha de faire cette repentance? En effet devant cette obscurité exceptionnelle, et même si Pharaon désirait faire Téchouva, il se trouvait totalement immobilisé et donc incapable de faire le moindre mouvement. Par conséquent, on comprend mieux Rachi sur la raison de cette plaie des ténèbres. Il s’avère donc bien que cette plaie ne fut destinée que pour les mécréants vivant au sein du peuple hébreu !
D’ailleurs ceci est confirmé dans la paracha Béchallah où Rachi commente le verset « Hamouchim alou béné Israël mi misraïm » : Un cinquième du peuple est sorti d’Egypte, quatre cinquième étant dessimé pendant les trois jours des ténèbres!» En d’autres termes et aussi surprenant que cela puisse paraître : Quatre vingt pour cent des Hébreux se refusaient à quitter l’Egypte ! Et donc, les six cent mille qui sortirent, ne constituaient en réalité que le cinquième de ce peuple !
Le Ibn Ezra explique quant à lui que ce refus de quitter l’Egypte était du en grande partie à la peur qui paralysait les Hébreux : en effet, ce peuple asservi et maltraité durant 210 ans ne pouvait concevoir l’idée d’être libéré ! De la même manière ceux qui sortirent du pays étaient tétanisés et n’osaient à peine s’affranchir de leur maîtres. Cette peur ils l’exprimèrent au moment même où ils reçurent l’ordre d’immoler l’agneau pascal, qui était l’idole de tout le peuple égyptien ! Le Prophète Ezéchiel rapporte la parole d’HM et dit : «le moment était arrivé pour le serment que j’avais fait à Abraham de délivrer ses enfants ! ». Or, ils n’avaient aucun commandement à accomplir pour mériter d’être délivrés, ainsi qu’il est dit : «Tu étais nue, entièrement découvert » Alors HM leur a donné deux commandements : le sang de l’agneau pascal et celui de la circoncision. Comme il est dit : « Je te vis t’agiter dans tes sangs et je te dis, Vis grâce à ton sang (celui de l’agneau), Vis grâce à ton sang (celui de la Brith Mila)..
« Vous n’en laisserez rien au matin ! » tel fut l’ordre divin à propos du sacrifice pascal. Ce sont donc ces mesures strictes qui seront imposées aux enfants d’Israël, pour extirper la peur et le doute de leur cœur. Par cet acte, les voila libérés de toutes les servitudes. Désormais, les Egyptiens ne sont plus leurs maîtres. Mais pour parvenir à apprécier la délivrance, il faut qu’ils parviennent à « sortir » de leur passivité, en un mot il faut qu’ils participent activement à leur propre libération. Ce n’est que lorsqu’ils auront prouvé par des actes concrets leur totale confiance en HM que la bienveillance divine se manifestera et qu’ils seront délivrés.

En fait, nous constaterons plus tard dans désert que dés les premières difficultés, les Béné Israël exprimèrent leur mécontentement en ces termes : « Il vaudrait mieux pour nous de vivre asservis par les égyptiens, que de mourir dans ce désert! » . Mais le Talmud nous révèle que ceux qui ont tenu de tels propos, étaient en réalité ce qu’on appelle les «Erev rave» ces égyptiens qui se sont convertis par opportunité à la foi juive ou encore tout simplement infiltrés parmi le peuple d’Israël…
Le verset dit : « l’Eternel avait inspiré pour son peuple de la grâce aux des égyptiens qui lui prêtèrent ». Rachi, nous dit : Même ce qu’ils ne demandaient pas, les égyptiens le leur donnaient. Tu dis un seul ! Prends en deux et va-t-en! On nous enseigne également dans le Midrach Raba, que du temps d’Alexandre de Macédoine, de nombreuses familles égyptiennes étaient venues réclamer d’Israël la restitution de l’or et de l’argent dont ils avaient dépouillées à la sortie. En réponse, Israël réclama le salaire de 600.000 hommes employés par l’Egypte 210 années durant!
Un Mékhithar de Rabbi Eliezer nous enseigne également : La grâce que l’Eternel avait suscitée à son peuple chez les Egyptiens n’était autre que l’esprit saint dont ils étaient inspirés, de sorte qu’ils étaient en mesure de préciser à l’Egyptien, la nature de l’objet qu’ils désiraient lui emprunter et l’endroit précis où il était caché. Impressionné, l’Egyptien s’empressait d’accéder à la demande. Il faut beaucoup de temps en effet à ce peuple «à la nuque raide» pour extirper ses craintes et ses doutes et cela durera des siècles…C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les innombrables commandements de la fête de Pessa’h-la Pâque juive. Nous avons notamment l’obligation de consommer des Matsot et du Marôr, (du pain azyme et de la laitue) de boire quatre coupes de vin, de réciter des prières bien spécifiques et de faire le récit de la sortie d’Egypte.
La question que nous pourrions nous poser serait : pourquoi avons-nous besoin de tant de symboles pour nous souvenir de cette sortie d’Egypte? Un seul d’entre eux ne serait-il pas suffisant, comme pour d’autres fêtes ?
Certes, la Guemara argumente que cette sortie d’Egypte, préfigure toutes les autres, jusqu’à la dernière!
Mais le Sépher Hakhinouh du Rambam explique de cette façon : « Ne cherche pas mon fils à demander pour quelle raison il faut autant de signes pour nous rappeler du miracle de la délivrance. Ne crois pas qu’un seul serait suffisant! Ce serait une pensée puérile, car sache que la nature de l’homme est forgée par ses actes…Son cœur et ses pensées sont intimement liées aux actions qui sont les siennes, que ce soit pour le bien ou pour le mal. Même un mécréant s’il décide de commencer à faire et à refaire de bonnes actions, il ressentira clairement que ses actes influents sur sa nature, et progressivement redeviendra un bon croyant. (c’est en forgeant que l’on devient…f..)
De la même manière, une personne juste et intègre qui s’est consacrée à diverses reprises à des exercices douteux, verra sa nature influencée par ses actes répréhensibles, et finira inéluctablement par devenir méchante.
D-ieu dans son infinie bonté, nous a demandé d’accomplir plusieurs Mitsvots pour nous souvenir de la sortie d’Egypte, car il a voulu que ces Mitsvots forgent notre âme et notre nature et nous aide à devenir des hommes meilleurs.

lundi 27 décembre 2010

PARACHAT VAERA

Parachat Vaéra : Les miracles en d’Egypte
Les hébreux hurlent leur douleur, HM les entend et décide de leur porter secours. Face à lui se dresse Pharaon d’Egypte et tout son peuple. Devant le refus de Pharaon d’obtempérer et de libérer les enfants d’Israël, HM enverra l’effroyable série de plaies annoncées par Moise. Il lui annoncera également qu’il va endurcir le cœur de Paro afin que celui-ci retienne les hébreux, et qu’HM multiplie les plaies…
Ceci semble paradoxal pour Rabbinou Bahié et d’autres commentateurs ; car comment comprendre que D-ieu puisse a priori retirer le libre-arbitre à un homme en l’occurrence Paro en l’empêchant de libérer les hébreux ?
Il y a deux réponses que donne Ramban la 1ére : il dit que Pharaon a tellement prémédité de faute à l’égard des hébreux qu’il a mérité que l’accès à la repentance lui soit définitivement inaccessible !
La 2éme réponse : du fait que Pharaon uniquement sous le poids de la souffrance occasionné par les plaies, était disposé à libérer les hébreux et non pas pour accomplir un quelconque ordre de D-ieu , il lui fallait donc endurcir son cœur pour lui permettre de supporter d’autres plaies en vue d’une éventuelle et sincère Téchouva !
En fait, jamais il fut question que ce mécréant de Paro fasse la moindre repentance et encore moins une vrai téchouva !. Cependant D-ieu attendait tout de même de sa part qu’il regrette un tant soit peu ses nombreux crimes et qu’il accepte enfin de renvoyer les Bné Israël simplement pour ne plus avoir à supporter les plaies.
Certes nous le voyons qu’a un moment Paro voulait en quelque sorte se «débarrasser» des hébreux, mais il n’avait pas le moindre regret au fond de son cœur, son seul souci était de mettre un terme aux plaies…voila pourquoi HM dans son infinie clémence – y compris même avec les impies- permettra à Paro de supporter les cinq dernières plaies en lui « renforçant le cœur » de manière a ce qu’il ne cède pas uniquement par rapport aux souffrances, mais que se réveille également en lui une sorte de regret pour toutes les fautes commises.
Comme nous l’enseigne les sages, Pharaon d’Egypte est l’incarnation du mal, et toute l’histoire du peuple juif est jalonné de rencontre de ce type !
Cette parachat nous donne une leçon sur le comportement des hommes. En effet, souvent l’homme faute sans s’en rendre totalement compte, tant sa conduite est devenue habituelle et même naturelle…Sa Téchouva-repentance lui sera pour le moins difficile, d’où la solution du recul pour lui permettre d’analyser ses agissements dans le détail…
La sortie d’Egypte est le fondement du judaïsme. Nous savons que cette sortie est mentionnée partout, dans toutes nos prières, et dans tous actes de foi de chaque Juif, comme le Chéma Israël ou le Kidouch. De plus, lorsque le Tout Puissant se révèle aux Bné Israël au pied du Mont Sinaï, il se présente comme étant Celui qui a fait sortir Israël d’Egypte, et non comme le Créateur du monde.
Pourquoi cette centralité de la sortie d’Egypte, et pourquoi celle-ci a-t-elle prééminence sur la dimension de D-ieu créateur du ciel et de la terre ?
La réponse nous la trouvons au début de notre paracha. HM dit à Moise que c’est uniquement à lui et à sa génération qu’il se révèle dans la dimension d’HM, c'est-à-dire du nom du tétragramme, alors qu’aux patriarches, il n’avait dévoilé que la dimension El Chaddai. Quelles est la différence entre ces deux dévoilements ?
Selon Rabbinou Bahié, El Chaddai est la dimension de D-ieu qui est présente dans la nature, celle qui structure les lois de cette nature qu’il a créée. Le nom Elokhim comporte aussi cette même dimension. C’est une des raisons d’ailleurs pour laquelle il n’y a que ce nom qui apparaît lors du récit de la création, et non pas celui du Tétragramme.
En fait, créer implique forcément des limites à l’univers, avec un contour qui permettra de le stabiliser et de le reconnaitre. Par conséquent, limite, signifie justice, à l’opposé de la miséricorde de D-ieu qui elle ne connait aucune limite. Dans l’acte de création, Le Créateur, « s’écarte » en quelque sorte de son attribut qui lui est le plus proche, c'est-à-dire la bonté.
L’univers a été créé par l’attribut de justice, c’est cette dimension que D-ieu a révélée à Abraham Isaac et Yaacov. Leur grand mérite n’en est d’ailleurs que plus grand, car ils ont cru à la dimension supranaturelle, sans que celle-ci ne s’exprime encore à travers le monde. Leur confiance et leur soumission à D-ieu étaient illimitées !
La dimension que D-ieu dévoile à Moïse puis aux yeux de tous les Bné Israël, c’est celle du D-ieu intervenant directement au cour de l’histoire en modifiant comme bon lui semble, les lois de la nature qu’il avait lui-même fixés au moment de la création.
La Sortie d’Egypte est en quelque sorte « l’avant-première » de la délivrance finale, où nous verrons les buts de la création arrivés à terme.

CHALOM DE JERUSALEM

Quand la chanson transforme les clivages!

jeudi 23 décembre 2010

PARACHAT CHEMOT

Parachat Chémot : Après les ténèbres viendra la lumière…
Le deuxième livre de la Thora, intitulé en français l’Exode, s’appel en fait en hébreu Chémot – les Noms. Dés le début, après avoir dénombré les enfants d’Israël, le texte nous relate les très durs années d’exil sous le règne d’un « nouveau Roi-Paro qui ne connaissait pas Yossef ». Rachi explique que c’était le même Paro qui avait changé pour ainsi dire sa politique vis-à-vis des juifs…un autre commentaire affirme que ce Pharaon était né le même jour où Yossef était sortie de prison!
«Véélé Chémot» le Kéli Yakar explique que les fils d’Israël sont comparés aux étoiles. De-là même manière que les étoiles ne sont pas perceptible le jour, elles sont quand même présentent dans le ciel y compris le jour. Il en va ainsi pour les justes, qui sont comparés au jour… même si ils ne sont plus de ce monde, leur lumière scintille pour les générations futures. Mais cet exil est causé en quelque sorte par les fils de Yaacov nous explique le Rav Chalom Messas zal qui ajoute que ce récit de la descente en Egypte, est comparé a l’histoire d’une vache qui rechignait à rejoindre l’abattoir, qu’a fait le fermier? Il a tout simplement amené le veau vers l’abattoir et la vache a suivit…
La parachat commence à énumérer les fils de Yaacov en concluant ainsi : «Vé Yossef aya bémistsraïm» «Et Yossef était en Egypte.. » pourquoi l’avoir cité à la fin se demande Rabbinou Bahyé? Alors que par rapport à son rang, il aurait du être cité parmi les premiers..simplement explique t’il, chaque fois qu’HM octroi du cavod au tsadik, le Tsadik se fait tout petit..Par essence, le tsadik ne se met pas en avant et c’est là toute la nature du vrai du sage!
«Îch oubeto bâou» chaque homme est venu avec sa famille…mais en fait ce verset vient plutôt nous enseigner que les hébreux méritaient d’être sauvé pour quatre raisons : 1er Ils n’ont pas changé leur nom, 2éme Ils n’ont pas changé leur langue, 3éme Ils n’ont pas eu de relations interdites et enfin 4éme raison, Il n’y avait pas parmi eux des « délatérim » des délateurs… et cette dernière raison est celle qui explique encore les souffrances de l’exil d’aujourd’hui, affirme le Talmud.
Le verset dit : « Vayatsémou béméod »-ils se multiplière, mais pour le Kéli Yakar, il s’agit de dire que les hébreux s’enrichir et c’est une des raisons d’ailleurs pour laquelle Pharaon leur imposa de lourds impôts pour les appauvrir pensait-il. Par ailleurs il publia un décret pour stopper la démographie galopante des hébreux, puisque la Guemara raconte que chaque femme mettait au monde six enfants à chaque accouchement ! D’autres sources affirment qu’a chaque naissance, D-ieu fit un miracle, jusqu’au moment où les hébreux pullulèrent de manière prodigieuse le pays d’Egypte!
Les femmes à l’image de Yokhéved et Myriane, jouèrent un rôle cardinal dans la survie du peuple en Egypte mais également dans sa libération !
Pharaon les réprima à travers les travaux forcés et l’esclavage et il amplifia leur calvaire en supprimant la paille pour la confection des briques tout en exigeant le même rendement… La Thora dit que : «plus il les réprimait, plus HM multipliait les hébreux sur la surface de l’Egypte… » Pharaon se comportait en despote sanguinaire puisqu’il est dit dans le Midrach, qu’il utilisait le sang des nourrissons pour son bain quotidien! Mais l’œuvre d’HM était en marche…Ce que vient nous enseigner l’exil, c’est que le hasard et la soi-disant liberté de l’homme s’absolvent face au dessein d’HM. Le raisonnement de l’homme est certes une dimension essentielle de l’humain, mais n’oublions pas qu’il est un élément créé, et donc second par rapport à la volonté divine. Cette volonté nous montre, à travers l’exil et toutes les formes de souffrances, qu’il existe une dimension supérieure à l’intellect humain pour accompagner le monde à la moralité suprême.
Le verset dit : « Vayégdal Ayéled…Vayégdal Moché,vaotsé léhav vayar bésiblotame vayar îch mitsri maké îch îvri mééhav » « Moïse grandit, et il alla vers ses frères pour voir leur profonde détresse..Voici qu’un égyptien, frappait un hébreu de ses frères..» mon Maître Rébbi Fraji Uzan zal expliquait ce verset comme Rachi avec toutefois quelques nuances..De la façon suivante : « Moise était devenu grand, non seulement physiquement mais aussi spirituellement et surtout important aux yeux de toute l’Egypte!» Pourtant en dépit de sa «grandeur» il alla vers ses frères…Et il observa et demanda à HM la raison pour laquelle ils souffraient dans cette «galout». HM lui dit regarde cette scène : « Voici qu’un égyptien frappait un hébreu de ses frères! » Nous savons bien disait le Rav que les hébreux sont les frères de Moïse! Que viens nous apprendre cette redondance? En fait l’égyptien avait choisi le plus faible parmi les hébreux, tous les autres s’en détournèrent à l’exception de Moïse qui accouru pour le sauver! Par ce geste au péril de sa vie Moïse, fut choisi par HM pour être le berger d’Israël ! Cela fut confirmé tout au long des récits de la Thora.
Après cet épisode dramatique au cour duquel Moise devra tuer l’égyptien, il fuira l’Egypte pour se refugier chez Ytro, grand prêtre de Mydian, dont il épousera la fille Tsépora qui lui donnera deux fils.
Il est à présent berger, et se trouve un jour face au fameux buisson ardent…Le verset dira ceci : « Vayéra malakh HM bélévav êch betokh aséné » L’ange de l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu au cœur du buisson ardent…Le Kéli Yakar explique que D-ieu voulait signifiait à Moise : « Si mon peuple est dans la souffrance, je veux y être aussi..» comme il est écrit dans les Téhilim : « îmo anokhi betsara » voilà pourquoi HM se dévoile dans un buisson, qui est végétal quelconque de très petite taille ce qui dénote l’humilité du Créateur. Cette image fait allusion à l’affliction des Bné Israël.
Dans le même ordre d’idée un autre verset dit : «Vayakoutsou mipéné bné Israël» Les égyptiens étaient comme des ronces pour les hébreux! Le Kéli Yakar fait remarquer que le buisson ardent ressemble effectivement à la situation vécu par ces mêmes hébreux «qui souffrent dans cette fournaise que leur font subir les égyptiens» mais en dépit de tout, le buisson ne se consume pas ! A l’image de ces hébreux qui en ressortirons renforcé après toutes leurs épreuves !. Au terme de cette paracha Moïse revient vers D-ieu et lui dira : « Depuis que je suis venu chez Pharaon pour parler en ton nom, il a fait du mal à ce peuple, et tu n’as pas délivré ton peuple ! » c’était une façon de dire que le roi d’Egypte n’était pas impressionner pour autant… HM dit alors à Moïse : « Maintenant tu verras ce que je vais faire à Pharaon : « Oubéyad hazaka » par une main forte il les renverra et par une main forte il les chassera de son pays ! »
Cette opposition du Bien face au Mal vécu en Egypte, n’est que la résultante de notre compréhension par définition limitée car on ne peut comprendre les choses qu’a contrario, c'est-à-dire à partir de ce qu’on n’a pas! Et donc, la meilleure façon de chercher la liberté et le bien que D-ieu veut nous octroyer, c’est d’abord d’être privé de ces valeurs, pour pouvoir les apprécier de tout son être !
Rabbinou Haïm Moché Louzato zal écrit dans son livre « Daât Tévounot » : «On ne peut comprendre la Lumière que si l’on a traversé les ténèbres.. »

vendredi 19 novembre 2010

PARACHAT Vayichla’h

PARACHAT Vayichla’h : l’avènement d’ISRAEL
C‘est l’histoire du retour du patriarche Yaacov, de son exil forcé à Padan Aram. Après avoir échappé aux griffes de Laban son beau père, le voilà qu’il se prépare à présent à la rencontre avec son frère Esaü.
Cette nuit là raconte la Thora, un ange l’attaqua et le blessa à sa hanche. Le Midrach dit qu’il s’agissait de l’Archange d’Esaü. Le combat que Yaacov redoutait depuis tant d’années eut donc bien lieu, mais par l’intermédiaire d’un ange.
Rabbinou Bahié pose quelques questions. Que signifie ce combat ? Et pourquoi le texte mentionne le lieu où il s’est déroulé ? Et enfin pourquoi le patriarche qui était déjà vieux est-il revenu sur ses pas pour passer la nuit tout seul ?
Il est évident que cet épisode biblique cache de grandes et profondes significations.
Pourquoi la Thora a-telle consacrée une dizaine de versets pour nous relater ces faits qui pourraient paraitre insolites ? Le Rav explique qu’il se produira un fait majeur à l’issue du combat victorieux avec l’ange, puisque celui-ci nommera Yaccov, ISRAEL. C’est dire que cette lutte représente un tournant décisif dans l’histoire du peuple juif, représenté ici par Yaacov.
Quelque temps avant ces grandes retrouvailles Yaacov va demander de l’aide à D-ieu en ces termes : « Sauve moi je te prie des mains de mon frère, des mains de Esau… » Pourquoi cette redondance ? Le Rav Emanuel Chouchena zal avait l’habitude de dire que Yaacov voulait indiquer ainsi à HM : « sauve moi de mes amis…de mes ennemis, je m’en charge ! »
Le Midrach affirme que cet ange était immense et recouvrait pour ainsi dire le tiers de l’univers… (Allusion à l’empire de Rome, dont Esaü sera le fondateur) Le combat entre l’ange d’Esaü et Yaacov a donc une portée méta-historique et vient préfigurer deux visions différentes, celle du monde juif et celle de l’empire de Rome.
Esaü est en effet l’homme qui chasse, celui qui s’intéresse à la matérialité. Mais ce désir perpétuel ne peut être positif que s’il est soumis à un idéal de sainteté. Nous savons que si HM a créé le monde matériel, ce n’est pas pour nous en dissocier, mais plutôt l’associer avec la sainteté pour l’élever.
S’investir dans le monde de la matérialité est donc en soi une chose positive, encore faut-il l’intégrer dans le monde spirituel…C’est ce que vient révéler en arrière plan le combat de Yaacov avec l’ange, et c’est justement le projet du patriarche de relier ces deux mondes pour qu’ils ne fassent plus qu’un ! Le « Tout-matériel » est proche de l’animal, le « Tout-spirituel » est proche du divin…alors Yaacov en fera la synthèse !
Le texte mentionne le lieu du combat : « Jaboc » ceci n’est pas fortuit il représente en effet la valeur numérique de 112 qui correspond aussi à la somme des deux noms divins à la fois du Tétragramme et Elokhim (respectivement 26 et 86) qui sont les deux configurations divines représentant d’une part le D-ieu transcendant la nature et de l’autre, le D-ieu créateur, et fixant les lois de cette même nature. Yaacov marque ainsi le but de cette lutte et fini par réunir les deux aspects du divin dans le monde. Il est à remarquer que ce combat a lieu précisément lors du retour du patriarche en Terre d’Israël. Le verset semble nous dire que cette tentative de jonction des deux mondes ne peut effectivement se faire qu’en Israël, lieu de rencontre par excellence du monde spirituel avec celui de toutes les réalités.
Enfin pour répondre à la 3éme question posée par Rabinou Bahyé, Cette histoire semble les plus étranges. Yaacov va-t-il volontairement passer la nuit tout seul et se mettre en danger pour récupérer quelques fioles ? Ceci serait contradictoire avec le commandement qui veut que nous prenions soin de nos vies ! Y compris transgresser la Thora pour conserver la vie ! Le dédain à l’idée du vol serait-il plus fort que la sauvegarde de la vie humaine ?
En fait la Guemara vient nous apprendre un message : Yaacov savait que le corps à corps avec l’ange d’Esaü était inévitable, car ce dernier ne pourrait renoncer à la domination du monde matériel sans une lutte fratricide. Les petites fioles pour lesquelles Yaacov se met en danger viennent représenter en quelque sorte la matérialité, et Yaacov sait que la lutte pour celle-ci entrainera tout au long de l’histoire des guerres et des millions de victimes. Alors il est disposé à mettre sa vie en péril, car à la suite de ce combat, il pense pouvoir diriger l’humanité et peut-être éviter d’autres conflits. L’enjeu est donc bel et bien cosmique.
Et le combat se déroulera toute la nuit, celle qui sera de tous les temps, à travers les siècles.
Alors Yaacov finira par vaincre et deviendra ISRAEL-le prince de D-ieu, signifiant aussi « celui qui résiste face aux nations ».

mercredi 27 octobre 2010

Parachat Haié Sarah

Parachat Haié Sarah : l’intuition innée de la Femme !
Notre paracha commence ainsi : « Voici la vie de Sarah.. » et pourtant elle nous parle en réalité de sa mort ! Ceci vient nous apprendre dit la guemara : que les sages sont appelés vivants, même après leur mort, car leur enseignement se transmet de génération en génération. Ainsi la vie et la mort de Sarah iménou doivent servir d’exemple à toutes les femmes d’Israël. Mais pourquoi donc Sarah représente le modèle de la femme juive ? Pour répondre, nous devons d’abord comprendre ce qu’est la féminité juive, telle qu’elle est décrite dans la Thora. Contrairement aux clichés que l’on colporte dans le monde moderne, le judaïsme a un profond respect de la femme !
Une des principales préoccupations des Khakhamim depuis le Talmud jusqu’à nos jours, a été d’éviter que la femme soit considéré comme un objet. L’homme a l’obligation d’aimer et de respecter sa femme plus que lui-même ! Ordonne le Talmud. Du point de vue des relations, la thora lui interdit formellement les relations non consentes de la femme ! La femme doit être considérée pour elle-même et d’ailleurs nombres de traitées du Talmud lui sont consacrée !
Malheureusement il est vrai que beaucoup trop d’entre elles sont maltraitées de part le monde…
En fait dit le Zohar la relation entre un homme et une femme n’est rien d’autre que le calque, la projection d’une union céleste, celle entre HM et le Klâal Israël, qui est appelée l’épouse d’HM dans le Zohar.
Mais la femme dans la Thora n’est pas que l’épouse, quant bien même son rôle essentiel est de construire le foyer, et de transmettre la tradition, la Bible énumère de nombreuses femmes au-devant de la scène de l’histoire politique du peuple d’Israël. La Guemara affirme même que la libération d’Egypte ne s’est faite que grâce au mérite des femmes, toutes les femmes, y compris bien sûr Myriam et Yohévét. C’est sous l’impulsion de Myriam que naquit le prophète de tous les temps Moise et c’est grâce à l’abnégation des sages-femmes juives que le peuple grandit de façon extraordinaire en Egypte. C’est elle encore qui font avancer l’histoire du Am Israël, chaque fois que celle-ci semble dans l’impasse.
Sans la prophétesse Dévorah, qui était juge et chef national, sans Ruth la moâbite de qui sortira David Amélékh, et bien sûr Esther qui fit annuler le génocide contre les juifs prononcé par Amane, le peuple juif aurait disparu de la surface de la terre !
Nous voyons donc que la femme dans notre tradition à ce double visage de l’épouse et de la politicienne, elle est à la fois le ministre de l’intérieur et de l’extérieur. Nous retrouvons chez les matriarches ces caractéristiques et parfois même elles iront contre l’opinion de leur mari, pour faire avancer l’histoire dans le sens désiré par D-ieu. C’est ainsi pour Sarah, lorsqu’elle décide de renvoyer Agar et son fils Ichmael…dont elle comprend le jeu néfaste qu’il entretient avec Isaac !
Sarah avait compris dés le début contrairement à Abraham, qu’Ichmael pourrait entraîner Isaac vers les pires déviances, alors elle demande à Abraham de le chasser. Abraham hésite, il ne sait quelle position adopter, alors HM va trancher de façon catégorique : « Tichma békhola ! » « Tout ce que Sarah te dira, tu obéiras à sa voix, car c’est par Isaac qu’une postérité sera après toi ! »
La femme est la seule à pouvoir anticiper et à diagnostiquer les premiers signes d’une catastrophe future, et ainsi d’agir en conséquence pour l’éviter. Le rôle rempli par Sarah débute certes dans le foyer, mais elle sait que les répercussions seront universelles, car il s’agit ici de séparer deux frères qui deviendront deux nations distinctes. Il est écrit dans Ichêt Hail- La femme vertueuse- rédigé par le Roi Salomon : « Une femme vaillante est une couronne pour son mari ». Rabi Aha explique qu’il s’agit d’Abraham, qui fut couronné que grâce à Sarah, mais elle ne le fut pas grâce à lui!». C’est grâce à elle aussi qu’il s’enrichit ! nous disent les commentateurs. Elle sut imposer ses bonnes décisions à son mari, tout comme Rivka qui prendra l’initiative du choix entre Yaacov qui sera le géniteur du peuple d’Israël et Esaü celui de Rome.
Mais d’où donc provient à la femme cette compréhension des choses, cette anticipation des événements ? En fait pour le comprendre, disent les khakhamim, il faut remonter à l’origine de la création de la femme… Comme il est écrit dans la Thora, elle fut créée à partir de la côte d’Adam, le premier être humain, déjà créé à l’image de D-ieu. Rappelons qu’Adam, fut créé à partir de la poussière de la terre, élément évidemment inférieur à l’homme. De plus, ce sera D-ieu lui-même, sans le consentement des anges, qui façonnera la femme contrairement à l’homme. Car en effet D-ieu dit à propos de l’homme : « Naasé Adam ! » faisons l’homme à notre image… s’appuyant sur l’avis des anges.
Pour la création de la femme, le verset dit : « D-ieu prit la côte de l’homme et forma un tissu de chair à la place, « Vayivén » il édifia en femme la côte, qu’il préleva à l’homme et l’a présenta à l’homme..» Pour expliquer la formation de la femme, le verset utilise le verbe « Vayivén », qui est tiré de la racine « Bina » qui signifie discernement, c’est le faite de comprendre une chose par une autre, de posséder une faculté d’anticipation et d’intuition. Bref, d’avoir comme on dit un coup d’avance !
Ainsi l’épisode de la création de la compagne de l’homme qui est la femme, nous permet de répondre à la question concernant l’intelligence de nos matriarches : La femme, créer à partir de Bina, est dotée de la faculté de comprendre plus vite que l’homme. C’est peut-être aussi ce que signifie le fait que le mot « îcha » qui veut dire femme, apparaît avant le mot « îch » dans la Thora… Cela vient nous faire comprendre que la femme a préséance sur l’homme, car c’est par elle que se fera la rédemption finale.
Son nom « îcha » montre en effet que c’est elle qui indique la voie à l’homme, car le suffixe « Hè » à un mot indique en général la direction (comme nous le voyons à propos des mots « Harana » ou « Misraima » qui signifie en direction de ...)
Îcha nous indique en réalité la bonne direction que devrait emprunter le Îch… Voilà donc pourquoi Sarah a réussi à dévoiler les rapports entre HM et les créatures : c’est la voie qui nous amènera si D-ieu le veut à la Guéoula !
La disparition de Sarah va affecter notre patriarche Abraham et le verset dit : « Vayavo Abraham lispod léSarah vélevkota » il vint faire son éloge et la pleurer. Le Keli Yakar nous explique que le mot « vélevkota » (la pleurer) est écrit avec une minuscule lettre « Kof » qui a une valeur numérique de 100.
100 c’est également la hauteur du Beth Amikdach, qui mesurait 100 Ama…Cela vient nous enseigner dit le Kéli Yakar que la mort de Sarah pour Abraham fut comparable à la destruction du Temple de Jérusalem !
Dans cette paracha, il est question également de trouver une épouse à Isaac… Le texte dit : « Et je t’adjure de ne pas prendre une épouse pour mon fils parmi les filles des Cananéens, au milieu desquels je demeure ! »
Pourquoi le patriarche Abraham était-il si inflexible vis-à-vis d’Eliezer son serviteur, pour le choix d’une épouse pour son fils Isaac alors que sa propre famille adorait des idoles ?
Le Even Ezra explique qu’il y avait en fait une différence fondamentale entre les Cananéens et les gens de Haran ; les Cananéens avaient des mœurs tellement dépravées que la tradition les qualifie « d’abomination de la terre de Canaan », alors que l’idolâtrie des habitants de Haran d’où Abraham était originaire, ne posait qu’un problème idéologique.
En règle générale, une idéologie bien qu’elle soit souvent erronée, doit pouvoir être corrigée, contrairement à l’immoralité qui affecte la nature profonde de l’être et se transmet de manière irrémédiable aux générations futures.
Voilà pourquoi, Abraham vas être si intransigeant vis-à-vis de son serviteur Eliezer pour qu’il choisisse une fille de Haran pour son fils Isaac. Convaincu qu’il était que ces filles de Haran possédaient les qualités essentielles pour fonder une famille juive.
La vie de l’homme comporte une suite ininterrompue de choix, et celui-ci est, peu ou prou, à suivre une bonne direction et en fonction des sources auxquelles il obéit, et à l’héritage qu’il a reçu… C’est ainsi que nos ancêtres se détournèrent des pratiques des Cananéens, ayant décelé l’immoralité qui aurait contaminé les générations futures.
Le Roi Salomon dit à ce propos : « Le Juste marche avec intégrité, Heureux ses enfants après lui ! »
Nos ancêtres ont cultivé la bonté et la générosité à l’instar d’Abraham, Isaac et Yaacov et ils se sont ardemment battus pour transmettre ces valeurs essentielles aux générations futures et ces valeurs nous habitent encore à ce jour.
Il est un devoir pour chaque juif de poursuivre ce travail, c’est là même le principe fondamental du judaïsme.

lundi 13 septembre 2010

ROCH HACHANA - YOM KIPPOUR

Roch Hachana – Yom Kippour : Les jours redoutables !

Rabbi Haim Lozzato - Le Ramhal zal écrit dans son livre « Dêrekh HM » : Que D-ieu a organisé les mondes d’En haut, afin qu’ils fonctionnent selon les principes de notre monde ici-bas. Comme il est enseigné dans le Talmud Bérakhot : « Le Royaume Céleste est la copie conforme du Royaume Terrestre » il y à notamment des tribunaux et des assemblées qui jugent les pécheurs….
Il est évident que D-ieu regarde et comprend ce qui se déroule en un court instant et il pourrait juger tous les hommes sans passer par des « tribunaux intermédiaires » qu’il a par ailleurs suscités. Mais HM à procéder de la sorte afin que nous puissions comprendre ce qui se passe en Haut et que nous nous préparions à passer en jugement…
Il est évident que nous avons du mal à nous imaginer ce qui se passe dans les cieux à Roch Hachana et a Kippour.
La Guemara nous révèle que nous passons l’un après l’autre devant HM pour qu’il rende son jugement sur notre avenir spirituel et matériel. Il le fera en fonction de nos actes accomplis durant cette année : tout devra passer au crible, aussi bien Mitzvots que lesAvérot…il y a lieu de s’inquiéter…mais heureusement qu’il existe des solutions qui sont la Téchouva –le repentir, la Téfila – la prière, et la Tsédaka – la bienfaisance.
Le monde est jugé dans quatre domaines distincts et à quatre époques de l’année, affirme la Michna Roch Hachana . Mais à Roch Hachana chaque être passe complètement seul devant HM.et Rava dans la Guemara dit qu’à Roch Hachana chaque homme est jugé, puis inscrit à Yom Kippour, jour où le jugement de chaque homme est scellé !
A la page 16b, le Rav Krouspédai nous amène une réflexion intéressante au nom rabbi Yohanane il dit ceci : « à Roch Hachana trois livres sont ouverts (devant HM) celui des Tsadikim guémourim- des véritables sages, celui des Réchaiim guémourim – des véritables méchants, et le livre des Benonim-les personnes entre les deux…celles qui n’ont pas encore franchi le pas ! Le Rav poursuit et dit, « Dés Roch Achana, les Tsadikim guémourim sont inscrits immédiatement dans le livre de la vie, les Réchaiim guémourim sont inscrits dans le livre de la mort, et les Bénonim ne sont ni inscrits ni scellés et sont maintenu en suspend jusqu’à Kippour…si durant les dix jours « redoutables » ils prennent l’engagement de faire un vrai repentir alors ils seront inscrits pour la vie, sinon….
A l’évidence il y a une divergence de vue entre Rava précédemment cité qui pense que chaque homme et jugé et même inscrit le jour de Roch Hachana et scellé à Kippour et Rav Krouspédai.
On peut donc se poser la question de savoir comment Rava a-t-il pu enseigné que chaque homme est inscrit à Roch Hachana et scellé à Kippour ?
Dans cette même page 16b de la Guemara Roch Hachana, le commentaire de Tossefot nous apporte un éclairage. Il s’interroge sur l’enseignement du Rav Krouspédai.
Pourtant dit-il nous voyons qu’en réalité, certains Tsadikim meurent prématurément et que certains Réchaim vivent ? Il répond : « ce jugement dont parle Rav Krouspédai concerne en fait le Ola Aba – le monde futur !
Le Tossefot est difficilement compréhensible. Car en effet pourquoi chaque année HM devrait juger chaque homme sur sa part au monde futur ? Autant attendre que sa mission se termine et que le rideau tombe… Et quel rapport y a-t-il avec l’année suivante pour qu’HM fasse ce jugement spécialement à Roch Hachana ?
Nous avons l’habitude de nous souhaiter chaque année les uns aux autres : « Léchana Tova Tikatévou » que vous soyez inscrits pour une bonne année ! » Et le Gaon de Vilna explique pourquoi on ne souhaite pas à chacun qu’il soit aussi « scellé » pour le bien, il précise : « Lorsque la Guemara dit que les Tsadikim et les Réchaim sont inscrits et scellés à Roch Hachana cela concerne la vie au monde futur. Tandis que l’enseignement qui veut que chaque homme est jugé et inscrit à Roch Hachana et scellé à Yom Kippour concerne tous les hommes sans exception, mais seulement au sujet de leur besoin matériel dans ce monde-ci.
Le créateur ne veut pas sceller le jugement à Roch Hachana mais il préfère attendre le jour de Kippour pour permettre à chacun durant ces dix jours redoutables de faire la Téchouva –le repentir. Concernant un individu, HM a toujours la possibilité de déchirer ce qui avait été écrit à Roch Hachana, pour en effet réécrire et scellé son sort avec son propre sceau.
C’est pourquoi nous disons à Roch Hachana : « Tikatev vé Tihatém – sois inscrit et scellé ! ».
Durant les 10 jours redoutables nous rajoutons dans la Amida plusieurs demandes au créateur dont celle-ci : « Zokhrénou lé’haim,- écris-nous dans le livre de la vie, par ton mérite D-ieu de vie » il apparaît clairement disent certains commentateurs que nous ne demandons pas dans ce passage de la prière, la vie matérielle, mais plutôt d’être inscrit parmi les Tsadikim – les sages et ce pour la véritable vie, celle du monde future !
En tout état de cause « Roi de vie, ou D-ieu de vie » ne sauraient concerner la santé, la subsistance ou la progéniture !
Or pourquoi prier pour être inscrit dans le Livre des Tsadikim? Si nous avons suffisamment de Mitsvot « à notre compteur » nous serons inscrits automatiquement et si par contre nous avons à notre actif des Avérot à quoi pourrait bien servir cette prière ? (bien sûr, qui ne tente rien n’a rien..)
En fait cela peut étonner qu’Roch Hachana HM juge la place qu’occupera chaque homme au Olam Aba. Cette interrogation provient d’une erreur de conception que nous avons à propos du Monde Futur qui est pour nous inaccessible…
En effet dans notre esprit, il y a deux mondes bien distincts : ce monde qui est le notre, et le monde futur. En réalité, ces deux mondes ne sont pas dissociés ils sont même profondément liés disent les Khakhamim.
Chaque individu selon qu’il fasse du bien ou du mal, acquiert déjà sur terre « une option » un niveau spirituel et c’est cela qui formera un jour son monde futur. Si l’homme élève son niveau spirituel dans ce monde-ci, il sera d’autant plus élevé après 120 ans et inversement, c’est une affirmation de la Guemara.
On dit souvent qu’un homme par ses Midot tovote – ces bonnes actions est digne d’être « Ben Olam Aba –un fils du Monde futur » même si cette personne est vivante ! Et cela signifie que déjà dans ce monde ci, il est rempli de spiritualité (rohanyout) et sans « hatsisa » ou « clipote » c'est-à-dire sans qu’il ne soit atteint par cette « maladie contemporaine » de la recherche du Kovod –les honneurs à tout prix, l’appât du gain matériel, l’argent, le pouvoir et les plaisirs…
Inversement, c’est selon le niveau spirituel d’un homme et uniquement en fonction de sa mission à remplir dans ce monde-ci, qu’HM lui octroi des moyens matériels : vie, réussite dans les affaires, enfants etc..
Ainsi lorsque Rav Krouspédai nous apprend qu’un homme est jugé à Roch Hachana sur « son monde futur » cela fait en réalité référence à un jugement concernant son niveau spirituel pour l’année qui suit expliquent les sages.
A propos de la Téchouva le Rav Dessler zal écrit la parabole suivante : Un homme en parfaite santé qui doit gravir une échelle, n’a pas besoin d’appeler à l’aide ; il suffit qu’il se fatigue à gravir le 1er échelon jusqu’à ce qu’il arrive à son but. Par contre un homme paralysé ou impotent est obligé d’appeler au secours une personne valide pour l’aider à grimper sur l’échelle. Il en est de même dit le Rav Dessler lorsque l’on gravi la Avodat HM – le service d’HM. Les Tsadikim n’ont aucun mal à le faire et grimpent de manière alerte, par contre, ceux qui ont fauté sont comme « paralysés» par leur Avérote–leurs fautes et noyés qu’ils sont dans l’impureté, ils sont persuadés qu’il n’y arriverons pas ! ils ne trouvent pas les forces nécessaires pour gravir cette échelle… Alors ils n’ont pas d’autre choix que d’implorer D-ieu afin qu’il les aide et qu’il pardonne leurs fautes du passé.
HM dans sa grande miséricorde viens à leur secours et les propulse directement tout en haut de l’échelle, sans qu’il ait à fournir le moindre effort. Leur ascension est spectaculaire et représente une sanctification du nom divin car elle permet en effet de révéler dans le monde la présence de D-ieu et son infinie bonté. C’est cela la réalité de la Téchouva nous dit le Rav Dessler.
Nos sages nous indiquent que dans les mondes célestes, cette Téchouva atteint le Kissé hakavod – le trône céleste et que lorsque HM décide d’intervenir pour élever un homme, il n’y a aucune limite à son ascension !
Hayom : aujourd'hui. Ce mot revient sans arrêt dans la liturgie de Roch Hachanah. On affirme à de nombreuses reprises « Hayom harat olam », « aujourd'hui le monde a été créé ». Mais la traduction la plus correcte est qu’ « aujourd'hui le monde est en train d'être créé ».
Chaque jour est une opportunité pour recommencer à neuf, chaque jour est une occasion pour renouveler nos vies. Nous recréons le monde chaque jour, chacun, à chaque instant. C’est le message essentiel de cette période, et j’espère qu’il nous motivera tous pour passer une année bien remplie, dans la joie et en pleine santé.
Ne laissons jamais les autres, nos environnements ou le « destin » décider pour nous !
Rosh Hashana, le jeûne de Guedalia, les Yamim Noraïm et Yom Kippour sont des appels à prendre notre vie en main.
Le jour de Yom Kippour, HM juge le monde en compagnie de sa cour céleste, par contre au moment de la Hatima – la signature qui intervient à la Neila–la dernière prière de Kippour, HM est tout seul si on peut s’exprimer ainsi : C’est donc le moment crucial pour lui demander pardon sur les fautes que nous avons faites.
Tous nos livres et notamment Le Michna Broura nous décrivent l’importance capitale de la Neila :
« La Neila est le moment solennel de la signature des décrets qui ont été pris à Roch Hachana.
Chacun doit faire cette prière avec enthousiasme c’est elle qui vient sceller les dix jours redoutables, car Yom Kippour est le but de ces jours de Téchouva et la Neila est le but ultime du Yom Kippour.
Ainsi il ne faut pas hésiter, c’est le moment au jamais! Même si quelqu’un est fatigué par cette journée de jeûne, qu’il se renforce à l’image de nos patriarches Abraham, Isaac et Yaacov, afin de prier avec ferveur et prendre sur lui de véritables décisions de Téchouva.

Chana tova! Gmar Hatima Tova ! Que vous, votre famille, vos proches et le Am Israël soient inscrits dans le livre de la vie, de la santé, de la paix, de la parnassa, de la Torah et des Mitsvot. Amen

lundi 30 août 2010

PARACHAT NITSABIM

"Vous voici aujourd'hui (A yom) tous debout devant D-ieu…tout homme d'Israël.” -
"A yom" signifie "Aujourd'hui", la première lettre de ce mot et la lettre A (hé en hébreu) qui a pour valeur numérique du chiffre 5. Cela revient à dire selon Aderet Eliaou :
"Vous voici ces 5 jours tous debout devant HM" :
Deux jours de Rosh Ashana.,Le jour de Yom Kippour. Le sixième jour de Souccot, (qui est Oshana Rabba). Et Chemini Atseret, qui est le huitième jour de Souccot.
Pratiquants ou non pratiquants, riche ou pauvre, il n'y a plus d'étiquettes qui nous distinguent, Nous nous tenons tous sans exception devant l’Eternel.
Il y a une semaine, imaginons que j'ai reçu une convocation au tribunal…
Pris de panique, je me suis demandé quelle pouvait bien en être la raison ?.
Quand je découvris à la fin de la lettre la formule suivante : Convocation au tribunal à Rosh Ashana devant HM. C'est alors que je me suis mis à souffler et à sourire même… Puis, d'un seul coup j'ai pris conscience, j’ai eu comme une honte.. Comment avais-je pu avoir peur d'un tribunal humain, qui au pire pouvait me condamner à la prison, alors que devant HM, je pouvais tout perdre, même la vie éternelle, Haz véchalom !.
"Vous voici aujourd'hui tous debout devant HM… tout homme d'Israël. Et à quel moment nous pourrions-nous tenir tous debout devant HM?
Quand nous serons tous unis Rabotai ! répond Aderet Eliaou
Le Méaz Loez raconte l’histoire d’un père aux derniers jours de sa vie, il appela ses enfants autour de lui : et leur dit :
"Apportez-moi une botte de roseaux." .dés qu’il y eu entre ses mains il leur demanda d'essayer de la casser en deux. Or aucun n'y parvint. Il leur dit alors : "regardez de quelle manière je vais m’y prendre."
Les enfants curieux de savoir comment il allait procéder, se rapprochèrent de leur père et il se mit
à défaire la botte en cassant un roseau après l’autre….
"Voilà mes enfants. De là vous apprendrez que si vous êtes unis, personne ne pourra vous vaincre ; en revanche, si vous êtes dans la Mahlokêt – la dispute – la désunion, votre résistance. Sera nulle" l’Union fait la force ! C'est ce que dit Moshè rabinou au peuple d'Israël.
"Vous voici aujourd'hui tous debout devant D-ieu… tout homme d'Israël.
Morai Rabotai, à quelques jours de Roch achana, jour redoutable où les livres des vivants et des morts « Sifré Haim oumétim néftahim léfanékha » ces livres sont ouvert devant HM, nous devons faire un effort, qui sera récompenser rassurez vous! Cet effort s’appel notamment le Limoud Athora ! le leit motiv du rav Haim Sitruk chlita !
Que dit HM dans notre paracha à ce propos« Amitzva azot lo niflêt i mimékha vélo réhokha i »
La Thora que je te donne à toi (au singulier)..N’est pas cachée quelques parts. « Vélo réhokha » elle n’est pas éloigné de toi non plus « Lo bachamaî î lémor...Elle n’est pas au ciel pour que tu dise... « mi yalé lanou achamaîîma..Qui donc va monter au ciel pour nous l’amener de l’abas pour nous l’enseigner ?
• Le pasouk poursuit « Vélo méyévér layam î..elle n’est pas de part les mers..ou dans des contrées lointaines inaccessibles ! « Ki karov..Karov élékha adavar méod béfikha oubilévavkha laâsoto ! » La chose-La thora est proche-très proche de ta bouche, elle est proche de ton cœur pour que tu l’applique !



HM nous dit en d’autre terme : « Tu n’a aucune excuses à faire prévaloir, la Thora est a la portée de ta main ! N’invoque aucuns motifs ! Et enfin,la Paracha conclu sur ces mots «Léaâva êt HM éloékha lichmoâ békolo ouldavaka bô »
Tu aimera ton D-ieu et entendra sa voix…en te collant à lui ! » Tu aimera ton D-ieu nous pouvons le comprendre disait mon maître Rébi Fraji zal, mais en se collant à lui c’est pas évident pour le commun des mortels de ce coller à lui ? Alors il disait tout simplement non pas qu’il faille se coller à lui physiquement…mais qu’il colle à ses Midot tovot ! Qu’il copie ses traits de caractères.. HM est Bon, soit bon aussi avec tes semblables ! HM est Rahman-méséricordieux,soit le également ! Et ainsi de suite…
Pour conclure la parachat se termine ainsi « Ki ou Haiékha véorékh yéamékha lachévêt al aâdama achèr nichbâa HM lâavotékha léAbraham léYtshak véléYaacov latéte laên »
Si tu aime ton D-ieu et si tu prends exemple sur ses Midot..Ki ou Haiékha, il représente ta vie..Véorékh yamékha ! Le prolongement de tes jours sur la terre qu’il a juré de donner à tes patriarches Abraham Isaac et Yacov.
Morai Rabotai- Nous sommes en période de Sélihot – un examen de conscience ! C’est ainsi chaque année, si nous prenons sur nous de nous améliorer chaque jours, de changer, de Fixer un temps pour l’étude, qui est ne l’oublions pas,le passeport-dans le Olam Aba, Alors en cette veille des Yamim noraîim j’ai la conviction profonde q’HM nous jugera békav skhout-avec circonstance atténuante et nous inscrira nous tous nos proches et nos familles dans le Sifér Haim Tovim véAroukim.. dans le Livre de la Vie ! Amen Kéinératsone !

mercredi 18 août 2010

PARACHAT KI TETSE

Paracha Ki Tétsé

Cette paracha nous parle du devoir impérieux de « sortir en guerre » contre ses ennemis…et le verset ajoute: « si tu remarques, une femme de belle apparence parmi les captives et qu’elle te plaise, tu pourras la prendre pour épouse ! » En parlant de l’ennemi, HM dit : « Je te le donnerais dans tes mains..» en fait le Kéli Yakar dans son commentaire nous parle plutôt d’un ennemi intérieur…qui est le mauvais penchant de l’homme contre lequel il lutte durant toute une vie.
La Thora fait ici une concession au Yétsér Ara- au mauvais penchant nous dit Rachi, car dit-il si HM interdit à l’homme d’épouser cette captive, il l’épousera malgré l’interdiction !
Cette explication peut paraître surprenante, car si nous acceptons cette logique alors se sera la porte ouverte à tous les abus.
Par exemple un homme se trouvera bonne conscience de manger une nourriture non cachére, ou encore de travailler chabat sous prétexte que si la thora le lui interdit, il le fera quand même…et les exemples ne manquent pas ! Cet argument est absolument indéfendable, car les commandements et la morale n’auraient plus de sens !
Alors pourquoi une telle logique est-elle appliquée dans le cas de la femme captive de guerre? En analysant de plus près l’explication de Rachi nous comprenons le sens exact de ce qui pourrait être une « concession » faite à l’homme et effectivement en disant : « si on ne la lui permet pas, il l’épousera quand même!» Rachi révèle une profonde connaissance de la psychologie humaine.
En effet l’homme prend plus de plaisir à convoiter un objet qui lui est refusé…
Lui interdire de s’unir à cette femme ne ferait qu’accroitre et renforcer son envie et ce en dépit de cette interdiction.
« Maim guénouvim mamtakim » : L’eau volée est délicieusement sucrée…de même que le pain dérobé ! » Écrit le Roi Salomon dans les proverbes.
En d’autres termes l’homme « kif » particulièrement tout ce qui lui est interdit !
Ceci dit à partir du moment où cette femme captive lui est permise, elle perd en quelque sorte de sa « valeur » et cesse même de l’attirer physiquement.
C’est la raison pour laquelle la Thora la lui permet de manière qu’il ne désire plus l’épouser d’autant quelle devra s’enlaidir en se rasant sa chevelure …qui du reste fait la beauté de la femme !
Cette Paracha contient également un très grand nombre de commandements, 27 mitzvots « positives» et 47 mitzvots « négatives ». Parfois dans la même recommandation nous trouvons un commandement négatif et un autre positif.
Comme celui de ne pas prendre la mère des petits oisillons et de la chasser si on l’a prise avec ses petits. Le paradoxe saute aux yeux : on ne peut réaliser le commandement « positif » que si on enfreint l’interdit ! Ce qui fait dire au Maimonide qu’il n’y aurait pas en réalité de commandement positif dans le fait de chasser la mère avec les petits, parce qu’il considère que le fait de chasser la mère ne peut se faire qu’a posteriori, si l’on a enfreint l’interdit de prendre la mère. Ceci dit-il serait comparable à l’obligation de rendre l’argent qu’on aurait dérobé à quelqu’un; la restitution de cet argent est un commandement positif, mais qui ne peut se faire que si on a volé !
Pour le Rambam, tous les commandements doivent avoir une explication logique.
Le Zohar pour sa part nous explique que la mère des oisillons est une métaphore pour symboliser en fait la Chékhina-La Présence Divine, alors que les oisillons représente le peuple d’Israel et le nid lui-même est décrit comme étant le Beth Amikhdach- le Temple de Jérusalem !
A la suite des fautes d’Israël, le Temple fut détruit et l’exil fut prononcé. Il s’ensuit donc qu’il y eu séparation de facto entre la mère - la Chékhina, et les oisillons - le Am Israël.
Rabbi Chiméon BarYohai l’auteur du Zohar nous apprend que la mitzva du nid d’oiseau, irréalisable a priori, a été donnée pour nous apprendre comment HM se comporte dans une situation a posteriori qui est celle de l’exil. On n’a pas à chasser la mère, car elle est déjà partie du nid, en exil…
Dans cette situation, il s’agira de ne pas faire souffrir davantage la mère, qui voit le nid détruit (le beth amikhdach) et de ne pas lui montrer ce que ses enfants endurent depuis des siècles.
Mais la mère s’inquiète de ses enfants, et cette inquiétude amènera sûrement la Rahmanout - la miséricorde de D-ieu, qui enverra alors le Machiah Tsétkénou pour sauver les oisillons éparpillés aux quatre coins du monde.

jeudi 12 août 2010

PARACHAT CHOFTIM VECHOTRIM

Chabat Chalom, le compte à rebours à commencer depuis mercredi dernier-Roch Hodéch Eloul dont les lettres signifient Ani lédodi védodi li - je suis pour mon bien aimé et mon bien aimer est pour moi ! Durant tout ce mois nous récitons dés l’aurore les Sélihot, On dit également à propos de ce mois : Amélékh Basadé ! Le Roi sort dans le champ, c'est-à-dire dis la Guemara, qu’HM va à la rencontre de son peuple…pour entendre ses doléances ! Notre rôle, est de montrer à HM que nous sommes disposés enfin à prendre de nouvelles résolutions pour l’année à venir Tavo alénou Bébrakha ouvchalom !
Le mois de Eloul est un mois de préparation aux jours redoutables et cette idée est inscrite dans la valeur numérique du mot Eloul (1+30+6+30= 67) qui est équivalent au mot « Bina » qui veut dire, la méditation ou l’introspection…
C’est la préparation durant le mois d’Eloul qui construit l’avenir spirituel de toute l’année à venir. Nous le savons à travers le signe zodiacal du moi de Eloul qui est la Vierge…la bétoula, en Eloul ; l’homme doit retrouver en quelque sorte une nouvelle virginité.. il doit tourner la page sur tous ses errements du passée et ouvrir une page blanche sur laquelle, il pourra écrire désormais toutes ses réalisations spirituelles à venir BZ HM!
Le mot Eloul si nous le lisons à l’envers donne…Lo lo…fait allusion à ce que nous devons être vis-à-vis d’HM et effectivement nous devons être rien du tout ! Lo lo… et à partir de là, notre Téchouva –notre repentir sera accepté !
La parachat Choftim comme toutes les parachiot du Sepher Dévarim, nous parle par allusion elle vient justement nous réveiller de notre sommeil estival ! « Choftim véchotrim titén lékha bécol chaarékha » Le Chlâa akadoch nous dit : « Chéva chéarim ichnam légouf aadam » l’homme dispose en effet de 7portes sur son corps, Deux yeux, deux oreilles, deux narines et d’une bouche… tous ces organes dit le Chlâa akadoch peuvent élever l’homme lorsqu’il sait bien s’en servir…mais aussi Haz véchalom, le faire trébucher lorsqu’il donne libre court à ses pulsions !
Le Agrâa- Rabinou Eliaou Loupiane dans son livre « Lév éliaou » écrit que ce pasouk « Choftim véchotrim titén lékha» est en réalité un ordre permanent que l’homme doit donner à ses yeux…pour ne regarder que ce qui est permis…exactement comme si cet homme, dit il se trouvait devant un juge, auquel il devrait rendre des comptes !
Et quel est ce Chofet- ce juge, dit le rav ? Asékhél..Cette intelligence, ce discernement que nous a donné HMitbarakh ! Tsélém Elokhim anékraa néchama…comme il est écrit : l’image de D-ieu appelé Néchama. Il faut savoir Rabotai qu’à l’intérieur de chacun d’entre nous, il a placé ce petit détecteur… cette puce…qui s’appel Néchama et qui est une partie de lui même! Une étincelle divine Rabotai ! C’est la raison pour laquelle il est écrit dans le Chéma Israël : « Vélo tatourou aharé lévavkhém véaharé éanékhém »
Ne suivez ni vos cœurs ni vos yeux, car tes yeux voit et ton cœur..Convoite, tu a envie de la chose, alors les autres membres s’exécutent…Béaya mkatâa..comme on le dit en Yidich !
De la mémé façon qu’il faut garder ses oreilles…pour ne pas entendre n’importe quoi et notamment le Rékhilout ou le Lachone ara ! Et enfin, garder naturellement sa bouche pour ne pas dire de médisance HVCHalom !

mercredi 4 août 2010

PARACHAT RÊE

Dans la Parachat Réé, il semble difficile d’accepter que la Thora source de bonté et de paix, engage à des actes cruels comme nous le voyons pour ces villes de débauche et d’idolâtrie. On s’étonne dit le Rambam que la Thora incite tout un peuple à perpétrer des actes cruels allant jusqu’au vandalisme et au meurtre.
Dans un autre registre nous voyons que lorsqu’il s’agit d’esclaves qui est le symbole de la condition humaine la plus basse, la Thora est clémente elle nous dit : « Ne livre pas un esclave à son maître, s’il vient se réfugier chez toi ! »
Ramban écrit dans un commentaire sur les pirké avot : « l’ascension spirituelle de l’homme ne peut s’atteindre par un acte isolé…seul dans son coin ! Et aussi extraordinaire soit-il ! Il dit que c’est la multiplication d’actes positifs- maasim tovim- qui favorise cette ascension spirituelle ! Il peut par exemple donner 1000 euros à un pauvre…mais il n’aura pas pour autant développer en lui la tendance à la générosité ! Par contre s’il distribue la même somme à mille pauvres différents, il forgera en lui la qualité de générosité ! Il est évident que ce principe énoncé par Rambam est valable aussi au niveau des actes négatifs.
Le fait de se livrer de manière répétée à des actes condamnables contribue à développer en l’homme une nature négative et mauvaise. Comment alors comprendre que la thora incite l’homme à de tels actes de cruauté, lorsqu’il s’agit de la ville pervertie ? La thora néanmoins est soucieuse de préserver chez l’homme son essence qui est la tendance vers le bien. C’est pourquoi le pasouk concernant la ville pervertie se termine ainsi : « Afin que l’Eternel t‘accorde la pitié et te récompense en te multipliant comme il a juré à tes pères ! » L’expression « t’accorde la pitié » disent les khakhamim peut être comprise de deux façons, La première, celle qui nous est familière : l’Eternel t’accorde la pitié c'est-à-dire qu’HM manifeste sa pitié à l’égard de ce peuple qui vient de vivre un événement traumatisant, il apporte en quelque sorte une consolation aux Bné Israël qui pleurent les victimes frappées par le sort de la ville maudite…
La deuxième signification de : « l’Eternel t’accorde la pitié » veut nous dire en fait « qu’il donnera la vertu de la pitié » et c’est cela qu’exprime le Or Haim akadoch parce que dit-il après que D-ieu ordonna de mettre à mort tous les habitants de la ville maudite, de même que le bétail, le peuple d’Israël courait le risque que de tels actes développent en lui- La Hakhzariout- la cruauté. Nous l’avons vu Rabotai tout au long de l’histoire, l’humanité en a fait maintes fois l’expérience, notamment durant les conflits. Pour éviter cela, HM a promis au Bné Israël la pitié, « Je placerais dans vos cœurs le penchant à la pitié – la rahmanout- afin d’annuler les effets destructifs de la cruauté entrainée notamment par les actes de guerre…Car HM ne prend en pitié que celui dont la conduite est motivée par la pitié…
Morai Rabotai je ne connais pas une seul armée dans le monde qui a une éthique aussi élevé que Tsva Agana l’Israël…parce que cette pitié nous l’avons en nous, elle est ancré dans nos cœurs, « Banim Atém l’HM élokhéhém.. » nous sommes des enfants pour HM…
Lorsque la Thora nous dit ceci, il faut faire attention à ce que nous faisons !
De la même manière cette paracha nous recommande par deux fois : « Ki patouah tiftah ét yadékha..ouvrir tu ouvrir ta main pour ton frère qui est pauvre…à quoi reconnaitons le juif disent les Khakhamim ? ou Rahman.Baychane,..
Et si vous aller en Erets Israël cet été, souvenez vous que la Thora ne part jamais pas en vacances disait mon maître Rav Chouchena. Les téfiline on les porte ! le chabat on le respect comme la Taarat amichpaha et on continue évidement de consommer cachère…et ce n’est pas un hasard si cette paracha nous fait un rappel de ce qui est cachére !
Sur un autre plan, nos sages ont institué la lecture de « textes de consolation », à la haftara des 7 chabatot qui suivent le 9 av. Pour nous inciter à déraciner de notre cœur le sentiment de désespoir qui nous envahis à l’évocation de la destruction du beth amikhdach. Il faudra 7 chabatot consécutifs pour y parvenir !
Et cette tâche qui vise à nous apporter la Néhama-la consolation- commence le jour même du 9av, lorsque dés l’après midi nous lisons la Haftara qui nous engage à la Téchouva.
Après cette période difficile, c’est la consolation, c’est l’espoir de la reconstruction du Temple et de notre installation reconnue et définitive en Erets Israël.
Il faut cultiver l’espoir et fuir le désespoir comme le dit Rabinou Nahman de Braslav ! Et comme couronnement de ces 7 chabatot de consolation, arrive enfin le mois de Tichri, le mois du Pardon et de Soucoth.
La Thora nous aide à forger notre caractère en multipliant les actes de bienfaisance. Cette répétition contribue Rabotai à développer en nous les bonnes midote et favorise ainsi notre ascension spirituelle qui nous permettra Béézrat HM d’accueillir bientôt le Machiah tsétkénou Amen

lundi 2 août 2010

CALENDRIER DES FETES DE TICHRI 5771

ROCHE HACHANA LE 9 et le 10 SEPTEMBRE 2010
YOM KIPPOUR LE 18 SEPTEMBRE
SOUCCOT DU 23 AU 28 SEPTEMBRE
CHEMINI ATSERET LE 30 SEPTEMBRE ET LE 1ER OCTOBRE
SIMHAT THORA LE 1ER OCTOBRE 2010

CHANA TOVA ET HAG SAMEAH A TOUS !

LE MONT DU TEMPLE

Il existe un phénomène inversement proportionnel entre les réactions des responsables musulmans et juifs concernant ce qui se passe en Vieille Ville de Jérusalem. Pour les premiers, la moindre occasion est bonne pour enflammer les esprits au moyen de déclarations insensées, pour alerter le monde musulman sur les « atteintes (fantaisistes) intolérables des Juifs aux lieux saints musulmans », et pour menacer le Proche Orient d’un « embrasement général si Israël ne cesse pas ses crimes contre l’Islam ». Pour ne citer que quelques exemples : le rajout d’une porte de sortie aux Tunnels des Hasmonéens, la visite d’Ariel Sharon sur le Mont du Temple, les travaux de réfection de la rambarde d’accès à l’Esplanade et plus récemment la réinauguration de la Synagogue de la H’ourva. Autant de situations anodines transformées en casus-belli par les Imams. Mais pour les Juifs, qui clament haut et fort que Jérusalem est leur « capitale éternelle et indivisible », c’est tout le contraire. Selon un vieux réflexe juif diasporique, tout est prétexte à « surtout ne pas provoquer la communauté musulmane » et « à tout faire pour préserver la paix religieuse », même si c’est au prix d’un silence inadmissible et criminel face aux destructions de patrimoine perpétrées par le Wakf, organe religieux musulman chargé de la gestion des Mosquées construites sur le Mont du Temple. Tous les gouvernements israéliens successifs, et bien-sûr la Cour Suprême ont accepté ce fait accompli à cause du « caractère sensible, profond et religieux du site et de la crainte de violation de la paix publique ». Mais cette attitude unilatérale ne s’applique que contre les intérêts juifs.
C’est ainsi que dans la même veine, le Premier ministre Binyamin Netanyahou exerce actuellement de lourdes pressions auprès du Contrôleur de l’Etat, Micha Lindenstrauss, afin qu’il rende le plus discrètement possible – voire qu’il repousse – son Rapport concernant les fouilles réalisées par le Wakf sur le Mont du Temple. Dans l’entourage du Premier ministre, on craint que ce Rapport « n’embrase une nouvelle fois les passions (musulmanes) et nuise au bout du compte à la politique extérieure d’Israël » !!! Le Rapport contient notamment des critiques sévères à l’encontre de l’Office National des Antiquités, de la Ville de Jérusalem, de la Police, du Conseiller Juridique du gouvernement et du Bureau du Premier ministre, en ce qu’ils n’ont pas réussi à empêcher « les graves dégâts irréversibles causés par le Wakf au patrimoine archéologique juif du Mont du Temple ».
Mardi prochain se réunira une sous-commission dépendant de la Commission parlementaire du Contrôle de l’Etat, et qui a été créée à cet effet. En font partie les députés Otniel Schneller (Kadima), Amnon Cohen (Shass) et Zevouloun Orlev (Habayit Hayehoudi). Ils auront devant les yeux le rapport du Contrôleur de l’Etat.
L’avocat Israël Kaspi, qui représente le « Comité contre la Destruction du Patrimoine Juif sur le Mont du Temple », considère « comme très graves les tentatives des services du Premier ministre de vouloir empêcher et minimiser ce Rapport ». Pour le juriste, « la population a le droit de savoir ce qui se passe réellement sur le Mont du Temple, et quel est le rôle du Wakf musulman dans la destruction méthodique des preuves de la présence juive plusieurs fois millénaires à Jérusalem et de l’existence des deux Temples, avec l’assentiment tacite des autorités israéliennes ».
Mais Kaspi se dit toutefois « rassuré, car cette fois-ci, Netanyahou sera obligé de tenir compte de ce Rapport, car il émane de l’une des institutions les plus respectées de l’Etat, le Contrôleur de l’Etat, alors qu’auparavant, le Premier ministre ignorait superbement les nombreux avertissements lancés par le Comité contre les Destructions du Patrimoine Juif ».

PARACHAT EKEV

La parachat Ekev ce mot qui signifie Talon vient nous mettre en garde dit Rachi contre la facilité ou plutôt la dérision avec laquelle parfois nous réalisons une mitzva ! Or comme chacun sait nul ne connais la récompense d’une mitzva , fut-elle petite ou grande !
C’est dans cette paracha également que nous trouvons la seconde partie du Chema Israël qui est l’épine dorsale de la Téfila-de la prière, de même que la thora ici même, dit tout le chebah- toutes les louanges sur la Terre d’Israël ! Elle dit en substance : « Erets hita ousrora véguéféne outéna ourimone erets zaiet chéméne oudvach.. « Une terre de blé et d’orge, de vigne de figue et de grenade..Une terre d’olive et d’huile et de miel ! le texte poursuit et dit : « Erets bémisékhénot tokhal ba léhém lo téhsar kol ba erets achér abanéa barzél oméararéa tahésor néhochét…Une pays où tu ne mangeras pas du pain de pauvreté, où tu ne manqueras de rien, un pays dont les pierres sont de fer ; et de ses montagnes tu extrairas l’airain…Le texte dit plus loin : « oumaltém ét orlat lévavkhém véarpékém lo tékchou od » Extirper donc le prépuce de votre cœur et ne durcissez plus votre nuque ! » ces conditions Rabotai sont d’une importance capitale pour HM sinon nous trouverons toujours à redire sur la terre d’Israël…et enfin à propos de cette terre qui nous ai si chère la thora ajoute : « Erets achér HM éloékha doréch ota tamid.. ! C’est un pays dont ce souci en permanence D-ieu « Iné HM éloékha ba méréchit achana véad aharit chana ! » Les yeux du Tout puissant sont fixé sur elle du début de l’année jusqu’à son terme ! » Ya t’il une autre terre dont se préoccupe HM ? Aucune autre que la notre ! Et pourtant, pourtant nous trouvons toujours le moyen de faire la fine bouche et ce de manière récurrente…Il fait trop chaud, il n’y à pas assez d’eau, la vie est trop chère là-bas.. C’est pourquoi HM nous recommande d’extirper de notre cœur se qui est mauvais, le reste tout le reste, c’est lui et lui seul qui s’en chargera !
Le Sforno nous éclaire grâce à un commentaire et nous apprend qu’un homme doit nécessairement prendre conscience de sa faiblesse et de son insignifiance face aux dangers qui le guette. Il doit réaliser que ses forces physiques ne lui garantiront pas toujours la victoire!
C’est seulement au moment où l’homme parvient à un sentiment de néant et d’impuissance que la Providence d’HM se manifeste pour lui apporter la délivrance. Mais tant que l’homme s’imagine un tant soit peu que ses réussites sont le fruit de ses aptitudes et de ses efforts, D-ieu l’abandonne à lui-même, le livre au pouvoir de ses propres forces qui s’avéreront, bien vite limitées. C’est la raison pour laquelle ici la Thora demande que l’on se souvienne de ce qui s’est passé en Egypte. La situation paraissait totalement désespérée. Le peuple, conscient de son impuissance, n’avait d’autre choix que de se tourner vers HM pour implorer son secours. C’est alors seulement que la Gloire Divine se révéla et rendit possible la délivrance. Il en fut de même Rabotai tout au long de notre l’histoire : lorsque les juifs, peu nombreux et faibles, se retrouvent face à la multitude puissance et grondante des nations,( vous remarquerez que le Am Israël jusqu’à ce jours demeure en quelque sorte la bête noire de ces même nations), les juifs ne peuvent que s’incliner devant l’insignifiance et le néant de leurs forces, alors, ils lèvent leurs yeux au ciel, s’en remette totalement au Tout Puissant et sont sauvés ! C’est ce que dit David Amélékh : « Lév nichbar…un cœur brisé est mieux que tout les sacrifices ! »
Certes beaucoup dans l’histoire se sont trompé en plaçant leur confiance dans la force humaine, le Roi David Alav Achalom écrit : « Ne placez pas votre confiance dans les grands, dans les fils d’Adam, impuissants à secourir. Bien souvent, il s’avère que le fils d’Adam n’est pas capable de subvenir à ses propres besoins, comment pourrait-il alors secourir quelqu’un d’autre ? David Amélekh continue et dit : « Que son souffle se retire de lui, il entre dans la poussière, le jour même ses projets sont anéantis.. Quelle est l’issue souhaitée ? « Achré-Heureux celui qui a pour appui le D-ieu de Yaacov et met son espoir en l’Eternel.. »
Et dans ce même psaume, le roi David cite les diverses voies par lesquelles HM apporte son secours aux hommes et l’aide divine se manifeste rapidement…
Cet enseignement voyez vous Morai Rabotai, est valable tant dans le domaine matériel que spirituel
Un homme trop sûr de lui, de ses facultés intellectuelles s’apercevra très vite que même toute son intelligence ne résout pas tous ses problèmes. Même Moise notre Maître en a fait l’expérience. Il s’était adressé aux chefs de tribus en ces termes : « Que si une affaire est trop compliquée pour vous, donnez la moi et j’en prendrai connaissance… » Il a manifesté nous disent les Khakhamim une trop grande confiance en lui, et il a été puni au moment du partage de la terre lorsque les filles de Tsélof’ad l’on interpelé…Moise n’avait pas de réponse à leur donner, jusqu’au moment où HM lui a dit quelles avaient droit elles aussi a une part de la terre d’Israël.
De la même façon Chmoel Anavi qui avait dit, trop sûr de lui : « Je suis le voyant ! » alors HM lui a répondu : « Par ta vie, je vais te montrer que tu n’es pas un voyant ! » Quand lui l’at-il prouvé ? au moment du sacre de David Amélekh. Le pasouk là-bas nous dit : « il vit Eliab le grand frère de David et dit : Mais devant HM se tient Son oint ! » Akadoch baroukhou lui dit alors : « N’as-tu pas dit que tu était Voyant ?? Ne considère pas son apparence ! Car finalement ce fut David le plus frêle de ses frères qui fut choisi !
Voyez vous Rabotai ! La force physique comme les facultés intellectuelles sont un don du ciel ! Mon maître le répéter constamment : « El Olm la science ne va qu’à celui dont HM la munie ! » ces facultés on ne peut les acquérir ni par de l’argent ni par aucun autre moyen.
Celui qui ne se rend pas à cette évidence, s’apercevra bien vite combien il est impuissant. Par contre, HM couronne la Anava l’humilité, « Lév Nichbar » celle que l’homme ressent face à ses faibles ressources et aux innombrables obstacles que la vie lui réserve.
Etre conscient de sa petitesse, reconnaître la grandeur de D-ieu, c’est le Derekh-le chemin qui mène à la manifestation de la Guéloula personnelle et collective. amen

lundi 26 juillet 2010

Parachat Ekêv

Et ce sera (Vehaya) si vous écoutez ces lois, si vous les respectez et les exécutez, alors, en récompense, Hachem, ton D., te gardera l'alliance et l'affection qu'Il a juré à tes ancêtres. [Devarim/le Deutéronome 7/12]
Une anecdote porte sur un renégat qui s'est présenté devant ce plus grand des maîtres; rabbi Eliahou, le ga'on de Vilna avec une question percutante : a quoi bon peiner pour accomplir constamment toutes ces myriades de mitsvoth de la Torah !
N'est-ce pas écrit dans les Dix Commandements mêmes de la Torah que D. Se souvient des bienfaits des ancêtres pendant des milliers de générations ?
Or, argumenta, cet hérétique, nous ne sommes pas encore éloignés de 2000 générations
d'Avraham, Yitshak et Ya'akov. Nous pouvons donc nous contenter des mérites de leur
accomplissement des mitsvoth sans rien faire nous même. Et D. S'est déjà lié à nous récompenser par un serment officiel.
Et au ga'on de Vilna de répondre : c'est à toi et à ton argument que s'adresse le premier verset de cette paracha Ekev. Et ce sera si vous écoutez ces lois, si vous les respectez et si vous les exécutez, alors, en récompense, Hachem, ton D., te gardera à toi l'alliance et l'affection qu'Il a juré à tes ancêtres.
Certes, D. S'est engagé formellement envers les ancêtres de récompenser les enfants pendant des milliers de générations. Mais ces générations ne sont pas forcément consécutives! Il peut très bien "sauter" une ou deux générations par ci par là, pour payer ensuite la 1001 et 1002ème génération pour les mérites des pères.
Toutefois si vous accomplissez à votre tour, alors vous ferez partie de ces générations de récompense.
Reste donc à savoir, si de toutes façons nos bons actes sont indispensables, qu'ajouteront les mitsvoth et mérites de nos ancêtres, puisque nous aurons nos propres mitsvoth et mérites ?
Et la réponse simple est que nous ne parvenons jamais à mettre autant de zèle dans nos mitsvoth qu'Avraham, Yitshak et Ya'akov. Ceux-ci se sont donnés à D. sans aucune réserve d'eux mêmes.
Ils se sont investis sans la moindre restriction de leurs forces et de leur possibilités. De là nous sommes vraiment très très loin...
Toutefois, en accomplissant selon nos possibilités et en ne faisant pas moins que cela, nous montrons que nous nous identifions complètement avec le comportement de nos pères et par cela D. nous promet de partager le mérite infini de ces ancêtres.